VIDEO. Etats-Unis: Scandale après les remarques de Donald Trump sur les menstruations d'une journaliste
ETATS-UNIS•Le milliardaire, candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2016, a été désinvité d'un important rassemblement...M.C. avec AFP
Le magnat de l'immobilier Donald Trump, «troll» de la pré-campagne présidentielle américaine de 2016, a provoqué un tollé samedi dans le camp républicain après avoir, apparemment, fait allusion vendredi à la menstruation d'une journaliste star de la chaîne Fox News. Ses remarques jugées sexistes ont choqué des sympathisants, qui lui ont retiré une invitation à un important rassemblement politique.
Revivez le premier débat républicain: Donald Trump fait le show
« Will Megyn Kelly's question about women derail Donald Trump's candidacy? http://t.co/1YVs7SmW4p pic.twitter.com/hySVJXYovG — Los Angeles Times (@latimes) August 9, 2015 »
Se plaignant du traitement «injuste» que lui aurait réservé Megyn Kelly, l'une des animatrices du premier débat des primaires républicaines organisé jeudi, Donald Trump a affirmé sur CNN qu'il n'avait «pas beaucoup de respect pour elle». «On pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son... où que ce soit», a-t-il dit vendredi à propos de la journaliste qui l'avait interrogé sur des insultes sexistes proférées par le passé.
Les candidats républicains dénoncent les propos sexistes
Suite à cette déclaration, des sympathisants républicains qui l'avaient invité à parler samedi lors d'un meeting à Atlanta (sud-est) lui ont retiré l'invitation. «Bien que j'apprécie personnellement Donald Trump, sa remarque à propos de Megyn Kelly sur CNN va trop loin», a écrit Erick Erickson, rédacteur en chef d'un site proche des républicains, RedState, qui organise le rassemblement.
« Here is the full video of my statement on Donald Trump. http://t.co/1fvVi0akUT — Erick Erickson (@EWErickson) August 8, 2015 »
La seule candidate aux primaires républicaines, Carly Fiorina, a réagi sur Twitter en assénant: «M. Trump: c'est inexcusable» avant d'ajouter «Je soutiens @megynkelly».
« Mr. Trump: There. Is. No. Excuse. — Carly Fiorina (@CarlyFiorina) August 8, 2015 »
« I stand with @megynkelly. — Carly Fiorina (@CarlyFiorina) August 8, 2015 »
Un autre aspirant républicain à la présidentielle, le gouverneur du Wisconsin Scott Walker, lui a emboîté le pas en assurant sur le réseau social: «Je suis d'accord avec @CarlyFiorina, les commentaires de Trump n'ont aucune excuse. Soutenons @MegynKelly.»
« I agree with @CarlyFiorina, there's no excuse for Trump's comments. Stand with @MegynKelly. -SW — Scott Walker (@ScottWalker) August 8, 2015 »
Au moins neuf prétendants républicains à la Maison Blanche ont été conviés à s'exprimer à ce meeting en plus de Donald Trump, selon le site de Redstate, dont plusieurs poids lourds comme Jeb Bush.
Donald Trump tentait samedi d'expliquer ses propos, affirmant avoir voulu désigner le «nez» de la journaliste. «Il y a tellement d'imbéciles du "politiquement correct" dans notre pays. Nous devrions tous nous mettre au travail et arrêter de perdre du temps et de l'énergie sur des choses absurdes», a-t-il ajouté sur le réseau social, où il compte 3,5 millions d'abonnés.
Le principal conseiller de Trump quitte le navire
Par ailleurs samedi, l'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé que le candidat avait congédié son principal conseiller Roger Stone, accusé «de vouloir tirer avantage de la campagne pour sa propre publicité», selon les propos d'un porte-parole sur CNN. Roger Stone a donné sur Twitter une autre version des raisons de son départ.
«Désolé, @realDonaldTrump ne m'a pas viré - j'ai viré Trump. Pas d'accord avec cette guéguerre avec @megynkelly qui nous éloigne des sujets de fond», écrit-il.
« Former @realDonaldTrump advisor @RogerJStoneJr talks about leaving Trump camp, first on @CNN -- Part 1 http://t.co/nO9qSLtP91 — Poppy Harlow (@PoppyHarlowCNN) August 8, 2015 »
Le débat de jeudi entre les dix principaux candidats à la primaire républicaine organisé par Fox News a battu des records d'audience avec 24 millions de téléspectateurs, grâce notamment à la présence de Donald Trump, qui occupait le centre de la scène et a dominé le temps de parole. En tête des sondages, il avait jeté un froid chez les républicains dès le début du débat en n'excluant pas de se présenter en candidat indépendant si le parti ne le désignait pas comme leur candidat, provoquant les huées d'une partie du public.