Ferguson: L'état d'urgence décrété, une centaine d'arrestations
ETATS-UNIS•A l’occasion du premier anniversaire de la mort de Michael Brown, un rassemblement pacifique a dégénéré dimanche après-midi…
P.B. et L.C. avec AFP
Un an après, rien n’a vraiment changé. Lundi, l’état d’urgence a été décrété dans le comté de St Louis, dans le Missouri, après les violences du week-end à Ferguson. La police a arrêté plusieurs manifestants et inculpé un individu accusé d’avoir tiré sur des officiers en civil.
ECLAIRAGE : Un an après la mort de Michael Brown, qu’est-ce qui a changé ?
« Police making more arrests on West Florissant Ave. #Ferguson pic.twitter.com/em7URvNzkf — Yamiche Alcindor (@Yamiche) August 11, 2015 »
Trois blessés par balles
A l’occasion du premier anniversaire de la mort de Michael Brown, un rassemblement pacifique a dégénéré dimanche après-midi. Au moins trois personnes ont été blessées par balles, et l’une d’entre elle, touchée par la police, se trouve dans un état critique. De leur côté, les forces de l’ordre ont arrêté quatre personnes et recherchent toujours un suspect qui a ouvert le feu avec une arme automatique.
Un jeune homme de 18 ans, Tyrone Harris, a été inculpé pour coups et blessures sur un agent de police, agression à main armée et pour avoir tiré sur un véhicule motorisé. Grièvement blessé par le feu nourri de trois policiers qui ont répliqué à ces tirs, il se trouvait toujours à l’hôpital lundi, où il avait été conduit dans un état « critique ».
Arrestations
« Things escalating again on W Flor. Water bottles thrown at police #ferguson pic.twitter.com/pYXtl8AWAn — Stephen Deere (@stephencdeere) August 11, 2015 »
Avec l’état d’urgence, la police du comté peut désormais prendre le contrôle du maintien de l’ordre à Ferguson. Si cela ne suffisait pas, le maire pourrait alors demander au gouverneur du Missouri d’envoyer la garde nationale en renfort.
Réactions
La ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch a déploré lundi les violences ayant eu lieu la veille àFerguson.
« La violence non seulement obscurcit n’importe quel message véhiculé par une manifestation pacifique, mais met également en danger une communauté et les forces chargées de la protéger », a regretté Loretta Lynch qui s’adressait aux membres d’un syndicat de policiers à Pittsburgh.
Barack Obama a quant à lui rejeté les critiques accusant le premier président américain Noir de ne pas en avoir assez fait pour lutter contre le racisme, lors d’un entretien sur la radio publique NPR. « Je me sens pris d’une grande urgence pour accomplir autant que possible » avant de quitter le pouvoir en janvier 2017, a-t-il déclaré.
