ZONE EUROGrèce: Merkel répète son opposition à une réduction de la dette

Grèce: Merkel répète son opposition à une réduction de la dette

ZONE EUROPour la chancelière allemande, cette pratique ne peut avoir lieu «dans l'union monétaire»...
La chancelière allemande Angela Merkel sur le plateau de la télévision ARD à Berlin, le 19 juillet 2015.
La chancelière allemande Angela Merkel sur le plateau de la télévision ARD à Berlin, le 19 juillet 2015. - Markus Schreiber/AP/SIPA
Mathias Cena

M.C. avec AFP

La chancelière allemande ne veut pas raser gratis. Angela Merkel a réaffirmé dimanche son opposition à une réduction «classique» de la dette grecque, un «haircut», jugeant que cette pratique ne pouvait avoir lieu «dans l'union monétaire». «Il ne peut pas y avoir dans l'union monétaire de "haircut" classique, c'est-à-dire la réduction de 30, 40% de la dette», a déclaré la dirigeante lors d'une interview à la télévision publique ARD.

http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/181390-merkel-demande-au-bundestag-de-voter-l-aide-a-la-grece

Elle s'est en revanche montrée plus ouverte sur de nouveaux éventuels allègements accordés à Athènes. «La Grèce a déjà obtenu des allègements. Il y eu une réduction (...) de la dette des créanciers privés, les délais (de remboursements) ont été rallongés et les taux d'intérêts ont été baissés. Si l'examen du programme qui doit être négocié est réussi, alors nous pourrons de nouveau (les) évoquer», a-t-elle ajouté.

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Plusieurs voix réclament une réduction de la dette hellène

Cette semaine, quelques jours à peine après l'accord obtenu aux forceps à Bruxelles entre Athènes et ses créanciers, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer une réduction de la dette hellène, catégoriquement écartée par Berlin.

Vendredi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé qu'un allègement de cette dette était indispensable à la viabilité d'une nouvelle aide européenne. Et la veille, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi avait jugé «indiscutable» la nécessité de réduire son poids, qui pèse quelque 180% du PIB grec. L'option d'un «Grexit» était sur la table durant les discussions à Bruxelles «mais nous avons choisi une autre option. Et ce qui compte maintenant, c'est le résultat de ces négociations», a encore insisté la chancelière.