Migrants: «Il n'y a pas de fermeture des frontières, il y a des contrôles» affirme François Hollande
immigration•A l’occasion de sa visite en Italie pour l’exposition universelle à Milan, le président français a réagi à la question des migrants bloqués à la frontière franco-italienne…20 Minutes avec AFP
Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi ont tenté dimanche à Milan de calmer les tensions entre leurs deux pays à propos de la situation des migrants dans la ville frontalière de Vintimille.
« Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre nous », même si « parfois quelques ministres peuvent se laisser aller à quelques déclarations, c’est comme dans des fiançailles qui durent longtemps », a affirmé Matteo Renzi lors d’une conférence de presse conjointe avec François Hollande.
« Le problème n’existe pas qu’à Vintimille »
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue italien Angelino Alfano ont eu récemment des échanges musclés au sujet des incidents près de Vintimille où les forces de l’ordre françaises empêchent les migrants de franchir la frontière franco-italienne.
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« Le problème n’existe pas qu’à Vintimille, ce n’est pas un phénomène ponctuel qui ne concernerait que cette ville-là », a également relativisé le président du Conseil italien.
« Les règles sont appliquées »
A Vintimille, « nous avons voulu que les règles soient appliquées de part et d’autre (…) Il n’y a pas de fermeture des frontières, il y a des contrôles qui sont faits (…) les règles sont respectées, nous appliquons les règles », a pour sa part assuré François Hollande.
L’Italie ne peut pas porter seule « le fardeau pour les autres », a-t-il aussi déclaré, indiquant que la France était disponible pour aider à l’enregistrement des migrants, dans le cadre d’une action européenne. « Ce n’est pas à l’Italie d’assurer seule cette opération », a souligné le président français.
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Matteo Renzi a par ailleurs appelé les partis politiques italiens à l’unité sur ce sujet, alors que l’opposition est très critique sur la gestion par son gouvernement du problème des migrants, qui arrivent par milliers sur les côtes italiennes.
« Il ne faut pas polémiquer ni nous diviser », a-t-il plaidé indiquant qu’il convoquerait à ce sujet lundi matin « les présidents des régions ».