«Cette élection n'aura pas lieu, même si nous sommes morts». C'est ainsi que le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d'empêcher la tenue des élections présidentielle et parlementaire prévues le 28 mars, au Nigeria. «Allah ne va jamais vous permettre de faire cela», a-t-il encore déclaré dans ce qui semble être la première vidéo diffusée, ce mardi, par le groupe islamiste sur Twitter, signe d'un changement de tactique dans sa communication.

Des difficultés à prévoir dans le Nord-Est

Malgré les menaces du leader de Boko Haram, les experts doutent que la secte islamiste puisse perturber les élections dans tout le pays. En revanche, le vote, déjà reporté de six semaines en raison des attaques du groupe, pourrait être rendu impossible dans une partie du Nord-Est, fief du groupe islamiste.

Dans la vidéo, Abubakar Shekau a également revendiqué l'attaque perpétrée le week-end dernier contre Gombe, capitale régionale du nord-est du Nigeria, mais que les militaires affirmaient avoir repoussée. Il affirme que ses combattants ont pris le dessus sur l'armée régulière et qu'ils ont libéré des rebelles emprisonnés.