«La pire tuerie de l’histoire américaine»
REVUE DE PRESSE – Les journaux américains reviennent sur les circonstances du drame et s’interrogent…P. K.
«La pire tuerie de l’histoire américaine». A l’image de toute la presse, le «New York Times» est sous le choc après la tuerie de Virginia Tech. Le «Washington Post» insiste sur l’horreur absolue, «des étudiants alignés et exécutés en classe, d’autres qui ont sauté par les fenêtres pour sauver leur vie, un tueur impossible à identifier pendant plusieurs heures parce qu’il était complètement défiguré.»
Qu’a fait la police dans l’intervalle?
Le «Collegiate Times», journal de l’Université de Virginia Tech, indique tout de même que «la police a mené une identification préliminaire du tueur de Norris Hall (l’endroit où a eu lieu le principal carnage), mais n’est pas encore sûre qu’il s’agit du même homme qui a tué deux personnes à Ambler Johnston Hall», plus tôt dans la matinée. Selon certaines sources non confirmées par la police, il s'agissait de l'ex-petite amie du tueur, ansi que de son nouveau compagnon.
Entre les deux tueries, deux heures se sont écoulées. Beaucoup trop selon les journaux, qui posent la question crûment. Qu’a fait la police dans l’intervalle?
«Après les premiers coups de feux, la police a tragiquement estimé que c’était la fin, et que le tueur avait quitté le campus et même l’Etat, remarque le «New York Times». Deux heures plus tard, une seconde fusillade beaucoup plus mortelle a tué plus de trente personnes dans un bâtiment de l’autre côté du campus. Si le même individu est responsable des deux incidents, la police devra expliquer pourquoi elle n’est pas intervenue avant qu’il ne recommence, et pourquoi elle n’a pas fermé tout le campus.»
«La compassion ne suffisait pas pour Columbine»
Au-delà de la recherche des responsabilités de la tuerie de VTech, la presse s’interroge aussi sur les deux calibres en possession du tueur, et remet en cause la circulation des armes à feu aux Etats-Unis. «Nos cœurs et les cœurs de tous les Américains vont vers les victimes et leurs familles. La compassion ne suffisait pas pour Columbine, et huit ans plus tard, cela ne suffira pas non plus, estime le «New York Times». Ce qu’il faut, de façon urgente, c’est un contrôle beaucoup plus sévère des armes fatales qui ont fait un tel carnage et causé de telles pertes.»