VATICANVIDEO. Lapins, bordel et coup de poing… Le pape François en cinq déclarations rock'n'roll

VIDEO. Lapins, bordel et coup de poing… Le pape François en cinq déclarations rock'n'roll

VATICANLe souverain pontife est un spécialiste des déclarations chocs et des formules imagées...
Nicolas Beunaiche

N.Beu.

«Certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins.» En revenant des Philippines, lundi, le pape François a lâché une de ses phrases rock'n'roll –du rock chrétien, donc- dont il a le secret.

Depuis son élection, en mars 2013, le souverain pontife a révolutionné la fonction en adoptant un ton libre, voire parfois même trivial, auquel le monde n’était pas habitué. 20 Minutes revient sur cinq de ses formules chocs.

«L’Eglise ne peut pas être une baby-sitter»

François s’est fait une spécialité des paraboles, à tel point qu’un Tumblr baptisé «L’Eglise n’est pas» a vu le jour pour les recenser. Dans la liste des choses que l’Eglise n’est pas, on trouve notamment la «baby-sitter». Alors qu’il donne une messe dans sa résidence Sainte-Marthe, le 17 avril 2013, le pape François se lance dans un discours imagé et invite l’Eglise à se comporter comme une mère dont les enfants transmettraient le message qu’ils ont reçu. «Quand nous ne le faisons pas, l'Eglise ne devient pas une mère, mais une baby-sitter, qui s'occupe de l'enfant pour l'endormir. C'est une Eglise assoupie», observe-t-il. Et de poursuivre: «L'Eglise ne peut servir de baby-sitter aux chrétiens, elle doit être mère, et c'est pour cette raison que les laïcs doivent assumer leur responsabilité de baptisés.»

«Le confessionnal n’est pas une teinturerie»

Dans la série des paraboles à la forme négative, celle-ci détonne par son côté improbable tout autant que trivial. Lors d’une messe à Sainte-Marthe, encore une fois, le 29 avril 2013, le pape déclare: «Le confessionnal n’est pas une teinturerie qui ôte les taches des péchés, ni une séance de torture où l’on inflige des coups de bâton. La confession est la rencontre avec Jésus au cours de laquelle on touche du doigt sa tendresse.» Au cas où les Romains se présenteraient devant la Basilique Saint-Pierre avec un costume sale…

«Il y a trop de chrétiens de salon»

Provocateur, François aime titiller les cadres de l’Eglise pour interpeller ses fidèles. Lors d’une homélie, le 16 mai 2013, le pape s’en prend par exemple aux chrétiens qui ne s’engagent pas. «Il y a trop de chrétiens de salon, ceux pour lesquels tout va bien, mais qui n'ont pas en eux l'ardeur apostolique», lance-t-il ce jour-là à ses fidèles. Deux jours plus tard, il en remet une couche en évoquant les «chrétiens amidonnés qui parlent de théologie en prenant leur thé». Une manière de dire que lui est plutôt café au milieu de la foule.

«Mettez le feu dans les diocèses!»

A mi-chemin entre Johnny Hallyday et Sœur Emmanuelle, le pape a bel et bien un jour invité les chrétiens à allumer le feu. Au sens figuré, évidemment. Cette déclaration date du 29 juillet 2013. Le pape se trouve alors devant la cathédrale de Rio de Janeiro, lors des JMJ brésiliennes, quand il clame: «Mettez le bordel! Mettez le feu dans les diocèses! Ne restez pas enfermés dans vos communautés. L'Église doit sortir dans la rue.» Plus tard ce jour-là, il poursuit dans la même veine au micro de la chaîne de TV Globo, le TF1 brésilien: «Je n'apprécie pas les jeunes qui ne protestent pas.»

«Si un ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing»

Le pape François n’est pas du genre à tendre l’autre joue après une gifle, comme l’Evangile selon saint Matthieu le préconise. Interrogé sur l’attentat de Charlie Hebdo dans un avion l’emmenant aux Philippines, jeudi, le souverain pontife a défendu une vision quelque peu différente. Certes, a-t-il rappelé, la liberté d’expression est un «droit fondamental» et «tuer au nom de Dieu» est une «aberration». Mais «si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal, a-t-il également avancé. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision.»