MONDEEtats-Unis: Les batailles de Barack Obama pour son discours de l'Etat de l’Union

Etats-Unis: Les batailles de Barack Obama pour son discours de l'Etat de l’Union

MONDEBarack Obama va décliner ses priorités, dont certaines ont déjà été dévoilées, lors du traditionnel discours de l'Etat de l'Union ce mardi soir...
Oihana Gabriel avec AFP

Oihana Gabriel avec AFP

Obama n'a pas peur de crisper le Congrès à majorité républicaine. Elus de la Chambre des représentants et du Sénat mais aussi ministres et juges de la Cour suprême seront réunis mardi à 21h heure de Washington (3h heure de Paris mercredi) au Capitole de Washington, pour écouter le discours sur l'Etat de l'Union. Avec quelques nouveautés.

Pour la première fois, le Président démocrate va s’adresser à un Congrès dont les deux chambres sont contrôlées par ses adversaires républicains. Et Barack Obama semble avoir choisi l’action. «Je ne vais pas passer les deux années sur la défensive, je vais jouer l'attaque», a-t-il prévenu lors d'une réunion à huis clos devant des sénateurs démocrates, selon des propos rapportés par le site Politico. Le discours de l’Union semble moins attractif qu’avant, c’est pourquoi le Président et conseillers ont choisi de dévoiler en amont, notamment via les réseaux sociaux, certaines des réformes qu’il prônera mardi. Tour d’horizon des mesures soutenues.

Plus d’impôts pour les plus riches

«Les 400 contribuables les plus riches ont payé en moyenne 17% d'impôt en 2012, moins que les familles de la classe moyenne», explique la Maison Blanche, qui dénonce un code des impôts «injuste». Les propositions fiscales du président américain, détaillées par l'exécutif dans un document publié samedi, s’attaquent à une niche qui permet actuellement de ne payer aucun ou peu d'impôt sur les plus-values réalisées à partir d'actifs hérités. La suppression de cette niche frapperait presque exclusivement 1% des contribuables les plus riches, et 80% de l'effort concernerait 0,1% des plus aisés, c'est-à-dire ceux dont les revenus excèdent deux millions de dollars par an. La réforme augmenterait aussi à 28% le taux maximal de taxation des revenus du capital et des dividendes, taux pratiqué à l'époque de la présidence de Ronald Reagan.

Les banques mises à contribution.

Le président compte aussi alourdir la fiscalité des banques avec une nouvelle taxe frappant les quelque 100 plus grandes banques américaines. Le dispositif, qui augmenterait pour elles le coût de l'emprunt, est présenté comme une manière de limiter les risques financiers susceptibles de peser sur l'économie.

Aides pour les familles.

Un crédit d’impôts de 500 dollars devrait aider les couples avec enfants où les deux conjoints travaillent. La garde d’enfants serait soutenue: le coup de pouce fiscal serait multiplié par trois. Pour les salariés dont la retraite n’est pas assurée par leur employeur, une mesure mettrait en place une épargne retraite automatique. Sur une vidéo sur Facebook. Obama a avancé l'idée de gratuité des «community college». Des mesures qui profiteraient à des dizaines de millions d'Américains.

Pour la santé des Américains.

Barack Obama devrait décliner un plan pour le congé maladie et maternité. Selon sa conseillère Valerie Jarrett, qui a publié sur Linkedin une tribune annonçant certaines de ces réformes, il souhaite que le Congrès vote le Healthy Families Act, qui mettrait en place un congé maladie payé pendant sept jours ainsi qu’un congé maternité de six semaines pour les employés fédéraux.