GRECEGrèce: Echec de la présidentielle, vers des élections législatives anticipées

Grèce: Echec de la présidentielle, vers des élections législatives anticipées

GRECEStavros Dimas, le candidat du gouvernement grec à l'élection présidentielle, a perdu l'élection devant le Parlement, ce qui implique que celui-ci sera dissous...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Stavros Dimas, l'ancien Commissaire européen qui était le candidat du gouvernement grec à l'élection présidentielle, a définitivement perdu lundi l'élection devant le Parlement, ce qui implique que celui-ci sera dissous dans les dix jours, et que des législatives anticipées vont avoir lieu.

Dimas, qui devait réunir 180 voix sur son nom lors de ce troisième et dernier tour, n'en a réuni que 168, soit exactement le même score qu'il y a six jours au deuxième tour (après 160 au premier tour). La Bourse d'Athènes a cédé plus de 11% après ce résultat, les marchés redoutant une arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza.

Le Premier ministre conservateur grec Antonis Samaras a proposé lundi des élections anticipées pour le 25 janvier. «Demain (mardi) je vais demander à l'actuel président de République la dissolution du Parlement et des élections anticipées pour le 25 janvier», a indiqué Antonis Samaras. Il était apparu samedi à la télévision publique NERIT et avait morigéné par avance les petits partis qui s'allieraient objectivement à Syriza,pour «lancer la Grèce dans une nouvelle aventure».

Le gouvernement «se prépare à affronter tous les remous»

Le ministre des Finances Guikas Hardouvelis avait même brandi dimanche le spectre de la ruine des petits épargnants, sous couvert de rassurer: le gouvernement «se prépare à affronter tous les remous», a-t-il dit, il est bien armé grâce «à ses lois sauvegardant l'épargne» des Grecs, à «ses relations constantes avec les autres états membres de l'UE», et sa manière de rester «en alerte et vigilant».

Une manière de décrire avec emphase l'arrivée du parti Syriza d'Alexis Tsipras comme un risque majeur, même si la période n'est pas forcément propice aux grands bouleversements: la Grèce, qui espérait en finir cette fin d'année avec la troïka de ses créanciers (UE, FMI et BCE), engagés depuis 2010 à lui fournir 240 milliards d'euros de prêts en échanges de réformes drastiques, a dû en effet accepter un allongement jusqu'en février des programmes d'aide.