ETATS-UNISPoliciers assassinés: Accusé d'avoir «du sang sur les mains», le maire de New York calme le jeu

Policiers assassinés: Accusé d'avoir «du sang sur les mains», le maire de New York calme le jeu

ETATS-UNISBill de Blasio appelle à une pause des manifestations...
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Déjà pas au beau fixe, les relations entre le maire de New York et la police de la ville sont au plus mal. Après l'assassinat de deux agents, samedi, Bill de Blasio a toutefois appelé, lundi, à une pause des manifestations contre les violences policières afin de rendre hommages aux deux officiers. Pas sûr que cela suffise à calmer les forces de l'ordre, alors que le représentant du plus influent syndicat de policiers new-yorkais, Patrick Lynch, a accusé ce week-end le maire «d'avoir du sang sur les mains».

Wenjian Liu, 32 ans, et Rafael Ramos, 40 ans, ont été assassinés de sang-froid en plein jour dans une cité HLM de Brooklyn, dans leur voiture de patrouille, samedi. Le tireur, noir, s'est ensuite suicidé. Sur les réseaux sociaux, il avait laissé un message semblant faire référence à la mort d'Eric Garner, un Afro-Américain décédé par asphyxie lors de son arrestation musclée par la police.

«Attaque contre la démocratie»

Après des bavures policières à Ferguson et Cleveland, la mort d'Eric Garner et la non-inculpation de l'officier responsable ont provoqué des manifestations ininterrompue depuis plus de deux semaines dans la plus grande ville américaine. Bill de Blasio est accusé par la police d'encourager le mouvement.

«Je demande à tous les groupes qui comptaient organiser des rassemblements politiques ou des protestations de le faire un autre jour. Accompagnons ces familles le long de ce voyage difficile. Le débat pourra reprendre ensuite», a-t-il demandé lundi. L'assassinat de ces deux agents représente, selon lui, «une attaque contre la démocratie».