Terminé
Manuel Valls: «L'intervention durera jusqu'à ce que l'armée irakienne ait retrouvé la supériorité» face à Daesh
LIVE•Le Premier ministre est devant les députés...Nicolas Beunaiche
«Aussi grave soit cette situation, nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject.» François Hollande a une nouvelle fois rappelé, mardi, la position de la France face au terrorisme. Menacée par les djihadistes de Daesh, agressée à travers la personne d’Hervé Gourdel, capturé dimanche soir, la France ne renoncera donc pas à sa participation aux raids aériens américains en Irak, a dit le président de la République.
Mais des questions se posent encore, notamment celle d’une aide française aux frappes américaines en Syrie également. Devant le Parlement, Manuel Valls va devoir clarifier l’engagement militaire de la France.
16h33
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16h25
L'UMP derrière Hollande, avec quelques bémols Au tour de François Fillon. «Il n'y a pas de droite, pas gauche, pas de centre, il y a la République. Le groupe UMP ne se dérobe pas», annonce-t-il. Ses bémols: que le gouvernement clarifie sa position sur des quelques points: *Qu'en est-il de la coalition? Où est l'Europe? Que disent l'Allemagne et l'Italie? *La France pourrait passer par le Conseil de sécurité des Nations unies. *Où sont les pays de la région? Où sont «les héritiers d'Averroès»? La France ne pourra pas se passer de l'Iran, il faudra parler à la Turquie et aux pays du Golfe, dit Fillon. Mais ceux-ci devront clarifier leur position. *Comment la France entend-elle rester indépendante vis-à-vis des Etats-Unis? *Pourquoi s'arrêter aux frontières de la Syrie? «Très vite, la question va se poser à nous», dit Fillon, qui plaide pour des attaques en Syrie aussi pour exterminer Daesh. *Il faudra plus de moyens pour l'armée.
16h12
Les socialistes soutiennent évidemment l'exécutif Bruno Le Roux dénonce le «rouleau compresseur» Daesh. Il soutient l'appui de la France aux sanctions onusiennes contre les financiers du terrorisme et reprend le raisonnement de Manuel Valls, socialiste comme lui: soutien militaire, aide aux minorités... Mais «il faut conserver notre capacité autonome» vis-à-vis des alliés de la France. «Le recours à la force est justifiée et nécessaire mais il ne suffira pas», ajoute-t-il enfin, avant d'appeler à une «stratégie de suivi politique».
16h01
Le Front de gauche «très réservé» sur la méthode Le FG, par la voix de François Asensi, dit d'abord son soutien aux otages français. Mais enchaîne vite sur une accusation à l'adresse des Etats-Unis, dont la politique dans les années 2000 est jugée responsable de la situation actuelle. «Il faut venir en aide au peuple irakien et apporter une aide militaire à ceux qui résistent, mais surtout pas sous commandement américain», estime-t-il. Il aurait fallu un mandat onusien, ajoute François Asensi. «Le Président Hollande poursuit finalement la politique atlantiste de Nicolas Sarkozy», poursuit-il. Le FG appelle par ailleurs à reconnaître les Palestiniens et à remettre en cause le soutien français à l'Arabie saoudite et à la Turquie.
15h52
Les radicaux de gauche disent oui à Hollande Pour les radicaux de gauche, Gérard Charasse appelle à un soutien plus large des Etats à la coalition. «Il n'est pas admissible que la France supporte seule le coût des interventions», dit-il. Mais le PRG «soutient» tout de même l'action du président de la République, tout en précisant qu'il faudra refaire un point dans quelque temps.
15h41
Les écologistes disent «oui, mais» Pour EELV, l'intervention est «légitime». Ils la «soutiennent» donc mais posent des questions et demandent des clarifications. François de Ruigy aborde quatre points: *Il faut éviter que l'intervention soit perçue comme une croisade. Le soutien des pays arabes est donc importante. *Il faudra probablement une intervention au sol pour endiguer la progression de Daesh. Les Etats y sont-ils prêts? *Le retour de la stabilité en Irak passe par une prise en compte de la diversité ethnique. *EELV propose une Conférence internationale sur la question des minorités pour anticiper la phase de reconstruction politique.
15h36
Les Verts prennent la parole François de Rugy invite les 28 Etats de l'Union à se coordonner pour accueillir davantage les réfugiés.
15h32
La conclusion «Je souhaite donc pouvoir compter sur l'appui de la représentation nationale», conclut le Premier ministre.
15h30
Sur les trois djihadistes présumés arrivés à Marseille... «Cette affaire ne s'est pas déroulée comme il aurait fallu», reconnaît Manuel Valls. Mais «il faut soutenir nos services intérieurs et extérieurs qui agissent avec courage et détermination», poursuit-il.
15h28
Les filières françaises en question «87 départements français sont concernés par le recrutement djihadiste», dit le Premier ministre. Il faut donc s'attaquer au djihadisme et au cyberdjihadisme, ajoute-t-il, avant d'énumérer les textes adoptés ou en cours d'adoption par le Parlement. Pour cela, il faut doter les services de police de moyens, selon lui. 114 individus ont ainsi été interpellés, 53 incarcérés, assure Manuel Valls.
15h24
Un message aux musulmans de France Il faut aussi traquer les djihadistes sur le sol français. «Chaque attitude compte, dit Valls. La France fait la différence entre l'islam et le djihadisme. Le dire devant vous est aussi une manière de convaincre les citoyens.»
15h22
Une intervention sans date de fin «Nous resterons impliqués, le temps nécessaire, jusqu'à ce que l'armée irakienne ait retrouvé la supériorité» face à Daesh, dit Valls. «Cet engagement militaire se traduit par des opérations aériennes sur le territoire irakien. Nous n'engagerons en revanche pas de troupes françaises au sol», a-t-il ajouté.
15h20
Une «stratégie d'ensemble» «Il faut une stratégie d'ensemble», affirme-t-il. L'effort militaire doit s'accompagner d'une assistance humanitaire, «en particulier aux chrétiens d'Orient» et aux personnes déplacées, et d'un plan pour tarir le financement des djihadistes.
15h18
Pas de Bachar al-Assad Le président syrien «ne peut pas être un partenaire de la France», dit le Premier ministre.
15h16
Et la Syrie? La France était prête à prendre ses responsabilités il y a un an quand les preuves de l'usage d'armes chimiques ont été rassemblées, rappelle Valls. «Nous n'en serions sûrement pas là si la communauté internationale était intervenue.»
15h15
Valls définit l'objectif «Nous avons des responsabilités et des devoirs vis-à-vis du Proche-Orient», dit Manuel Valls. Assistance humanitaire, fourniture d'armes, et désormais survol du territoire irakien. L'objectif est «clair»: «Nous répondons à la demande irakienne pour affaiblir Daesh car il faut aider les combattants kurdes et les soldats irakiens à restaurer la souveraineté irakienne.»
15h12
Valls dit son soutien à la famille de l'otage Hervé Gourdel Et rappelle la position française, déjà affirmée par François Hollande. «Face à la menace, face à la terreur, la France ne cède pas. C'est le message qu'il faut adresser au monde.»
15h10
Une intervention légale Manuel Valls rappelle que c'est l'Irak qui a demandé l'aide des Occidentaux. «Nous agissons en conformité avec la Charte des Nations unies», en conclut-il.
15h08
Une «triple menace» «Lutter contre Daesh, c'est combattre un groupe dont l'appellation est un double mensonge», assure Manuel Valls. «Elle n'a rien d'un Etat et ne représente en rien l'islam. Ce sont des assassins et une triple menace pour l'rak, le monde et la France», ajoute-t-il.
15h06