Turquie: Le nouveau président Recep Tayyip Erdogan a prêté serment
MONDE•Des élus de l'oppositions ont quitté l'hémicycle...20 Minutes avec AFP
Le nouveau président de Turquie Recep Tayyip Erdogan a prêté serment jeudi devant le Parlement à Ankara lors d’une cérémonie ostensiblement boudée par les députés du principal parti de l’opposition, a constaté un journaliste de l’AFP.
Elu le 10 août pour un mandat de cinq ans, Erdogan, 60 ans, qui succède à Abdullah Gül, a juré de rester attaché «à la Constitution, à la suprématie du droit, à la démocratie, aux principes et aux réformes d’Atatürk et aux principes de la République laïque».
Des élus de l’opposition quittent l’hémicycle
Avant qu’il ne prête serment, les élus du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), ont quitté l’hémicycle pour dénoncer le refus d’Erdogan de démissionner de son poste de chef du gouvernement sitôt sa victoire à la présidentielle.
Signe de l’extrême polarisation du monde politique turc, un député du CHP a lancé au président du Parlement Cemil Ciçek, membre du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir, le texte du règlement intérieur, sous les huées des députés de l’AKP. Les députés d’un autre parti d’opposition, le Parti de l’action nationaliste (MHP, extrême droite), ont eux refusé d’applaudir le nouveau chef de l’Etat.
Erdogan garde les rênes de l’exécutif
A la tête du gouvernement depuis 2003, Erdogan est décidé à garder les rênes de l’exécutif, normalement entre les mains du Premier ministre, et a annoncé son intention de réformer la Constitution pour imposer un régime présidentiel.
Après la cérémonie de passation de pouvoir avec Gül plus tard dans l’après-midi, Erdogan doit charger son successeur désigné, l’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, 55 ans, de former un nouveau gouvernement dont la composition devrait être dévoilée dès vendredi.