Les opérations de redressement du Costa Concordia ont commencé

Les opérations de redressement du Costa Concordia ont commencé

ITALIE – Des orages se sont abattus sur l’île de Giglio dans la nuit…
L'épave du Concordia, le 13 février 2012 près de l'île du Giglio, en Toscane.
L'épave du Concordia, le 13 février 2012 près de l'île du Giglio, en Toscane. - Giorgio Fanciulli/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

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UPDATE 9h13 - Selon des sources officielles citées par l'AFP, les opérations de redressement du Costa Concordia ont commencé, avec trois heures de retard...

«Toutes les vérifications ont été effectuées et l'opération a démarré», a déclaré à la presse le numéro deux de la protection civile, Fabrizio Curcio. Prévue initalement à 6h, l'opération de redressement du paquebot échoué depuis le 13 janvier 2012, devrait durer une douzaine d'heures.

La gigantesque opération de redressement de l'épave du Costa Concordia avait pris du retard lundi matin sur la petite île toscane de Giglio en Italie, où une équipe de 500 personnes est à pied d'oeuvre pour cette première mondiale. Cette opération, inédite par son ampleur a été retardée d'environ deux heures «en raison des forts orages qui se sont abattus» dans la nuit, a annoncé le chef de la protection civile et responsable du projet, Franco Gabrielli.



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«Il n'y a pas de modification de l'opération. Les orages nous ont empêchés de mettre en place dans la nuit la structure flottante, la barge, sur laquelle devait être installée la salle de contrôle. Ayant perdu du temps dans la nuit, il nous faut le rattraper à présent», a expliqué Gabrielli.

Un temps compatible avec l’opération

Vingt mois après le naufrage du paquebot de croisière, qui avait fait 30 morts et deux disparus le 13 janvier 2012, les autorités italiennes avaient donné leur feu vert dimanche, expliquant que le vent et «la hauteur des vagues» restaient «compatibles» avec «les valeurs maximales prévues pour la faisabilité de la rotation».

«Nous allons prouver que tout ce que nous avons imaginé, pensé, calculé, se passera comme prévu», avait promis dimanche Franco Gabrielli, sous une grande tente blanche aménagée sur le port à l'intention des quelque 400 journalistes venus suivre l'événement.

Une première

Même optimisme du côté du groupe Costa, propriétaire du navire, et sa maison-mère américaine Carnival, à qui revient le paiement de cette opération gigantesque (plus de 600 millions d'euros à ce jour). «Toutes les vérifications en amont ont été faites et tout a été fait pour que l'opération réussisse», a dit Franco Porcellachia, chef de projet de Costa, tout en admettant qu'il est «difficile d'envisager toutes les hypothèses, étant donné qu'il n'y a jamais eu de précédent».

Car c'est la première fois qu'un tel exploit est opéré sur un bateau aussi grand - long de près de 290 mètres, haut comme un immeuble de dix étages - et positionné de cette façon - le flanc droit couché sur des rochers. L'ex-palace flottant sera vidé de toute présence jusqu'à sa mise en sécurisation, et avant d'éventuelles visites des enquêteurs dépêchés par le parquet de Grosseto, toujours à la recherche des corps de deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien.

500 personnes y travaillent

En outre, tout trafic maritime sera interrompu aux abords de l'île. Le dernier ferry en direction du continent est parti vers 6h et ne reviendra qu'à la fin de l'opération, prévue pour durer entre dix et douze heures.

La rotation sera gérée à distance dans une «salle de contrôle» par 12 personnes, chacune devant son ordinateur avec un rôle distinct à jouer. Chacune sera ainsi reliée, «tel un cordon ombilical» au navire, selon Franco Porcellachia.

Même les «battements du cœur» de Nick Sloane, le spécialiste mondial en renflouements embauché par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, pour superviser les travaux, le «mythe vivant», vont être contrôlés, plaisantait M. Gabrielli.

Ce à quoi le Sud-Africain, à la tête d'une équipe de 500 personnes de près de 30 nationalités, travaillant 24h sur 24h, a répondu calmement, se disant «prêt», « tous les risques ayant été identifiés».