Netanyahou inaugure à Auschwitz une nouvelle exposition israélienne sur la Shoah
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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a inauguré ce jeudi sur le site de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau une nouvelle exposition sur la Shoah, affirmant qu'Israël fera tout pour empêcher un autre Holocauste et déplorant l'inaction des alliés face à la tragédie. Soixante-cinq ans après, «la seule chose qui a vraiment changé, c'est notre capacité et notre détermination à agir pour nous défendre et pour prévenir un autre Holocauste», a-t-il déclaré, faisant allusion aux capacités de défense d'Israël.
Les alliés «avaient parfaitement compris ce qui était en train de se passer dans les camps de la mort. Ils ont été invités à agir, ils auraient pu le faire, mais ils ne l'ont pas fait», a-t-il martelé à cette occasion. «Nous, les Juifs, nous savons exactement quelle leçon en tirer: nous ne devrons pas rester complaisants face aux menaces de destruction, nous ne devrons pas nous mettre la tête dans le sable ou supposer que les autres vont faire le travail à notre place», a-t-il ajouté, dans une allusion aux menaces iraniennes.
Préparée par l'Institut Yad Vashem de Jérusalem, cette exposition qui fait largement appel au multimédia pour traduire l'émotion et porter l'enseignement sur la tragédie de l'Holocauste, remplace celle datant de l'époque communiste, dans le musée de ce camp de la mort installé par l'Allemagne nazie dans le sud de la Pologne. Elle présente «l'assassinat des déportés juifs à Auschwitz dans le contexte plus large de la tentative des nazis d'une extermination systématique du peuple juif», souligne l'institut.
«Les visiteurs pourront comprendre que Auschwitz n'était pas un île isolée», explique Pawel Sawicki, porte-parole du musée d'Auschwitz. «Cela faisait partie d'un vaste programme organisé par l'Allemagne nazie dans l'Europe occupée, avec pour but principal d'assassiner tous les juifs», ajoute-t-il. Pendant la Seconde Guerre mondiale, six millions de juifs sur les onze millions qui vivaient en Europe ont péri, victimes de la «solution finale» imaginée par les nazis. Environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont ainsi été tuées dans le camp d'Auschwitz-Birkenau.