BONHEURPour atteindre le bonheur, «il faut voir ce qu'il a de positif»

Pour atteindre le bonheur, «il faut voir ce qu'il a de positif»

BONHEURJournée internationale du bonheur oblige, «20 Minutes» a demandé leur recette aux auteurs du «Petit traité du bonheur 2.0»...
Propos recueillis par Mathieu Gruel

Propos recueillis par Mathieu Gruel

Pessimistes ou déprimés, réjouissez-vous. Car oui, la joie de vivre vous tend les bras en cette journée internationale du bonheur. Mais pour y parvenir totalement, 20 Minutes a demandé à Christophe Deshayes et Jean-Baptiste Stuchlik, les auteurs du livre «Petit traité du bonheur 2.0», leur méthode pour atteindre le Nirvana. Et surprise: les nouvelles technologies pourraient s'avérer utiles...

Tout d'abord, quelle est votre définition du bonheur?

Jean-Baptiste Stuchlik: Je dirais que cela consiste à être bien dans son corps et bien avec les autres. En faisant preuve, par exemple, de gratitude. Remercier les gens autour de soi, ça peut aider... Mais il y a plein d'autres moyens.

Les Français sont pourtant des champions du pessimisme. Peuvent-ils être heureux?

Christophe Deshayes: C'est vrai que beaucoup d'études montrent que les Français sont très pessimistes, mais quand on leur demande s'ils sont heureux, la réponse est majoritairement «oui».

J-LD: Car en fait, tout est relatif. Il y a même un dicton allemand qui dit «Heureux comme Dieu en France». En fait, nous sommes heureux sans le savoir, car nous avons des conditions de bien-être en France. C'est un peu comme dans les pays scandinaves, où le taux de suicide est très élevé, alors que la qualité de vie est très importante.

Nous pouvons donc être heureux?

CD: Oui bien sûr. Mais cela passe, comme l’ONU l’a expliqué dans un rapport commandité à l’occasion de cette journée du bonheur, par une évolution de son style de vie.

Jean-Luc: Et nous croyons dans les rôles des technologies numériques pour y parvenir...

Comment peuvent-elles nous y aider?

CD: On s'est aperçu qu'il y avait une sorte d'approche pragmatique du bonheur. Si on n’est pas bien dans son corps, l'activité physique a par exemple un aspect positif. Et des applications de smartphones peuvent nous aider à contrôler notre poids, ou apprendre des exercices physiques, par exemple. Et vingt minutes d'activité par jour, ça vaut mieux que tous les antidépresseurs du monde...

La technologie n'a-t-elle pas, au contraire, un effet négatif?

J-LD: Disons que l'être humain, spontanément, est programmé pour retenir le négatif. Mais les technologies, comme elles influencent nos émotions, peuvent venir contrebalancer cet aspect négatif. Par exemple, faire des vidéos ou des photos et les regarder quelques mois après permet une re-mémorisation de ses souvenirs. Cela créée de l'émotion et apporte du bonheur.

CD: On a été également surpris de voir que c'était une manière de se reprendre en main. Certaines applications jouent le rôle de coach et vous motivent. L'important est également de toujours voir ce qu'il y a de positif dans la vie, tout en ayant un usage raisonnable des technologies.