«Elle est blanche!», crie la foule : Rome a un nouveau pape

«Elle est blanche!», crie la foule : Rome a un nouveau pape

"È bianca!" "Elle est blanche!" : ce cri a fusé de toutes parts sur la place Saint-Pierre quand la fumée sortie de la cheminée de la Chapelle Sixtine a révélé au monde que le conclave avait élu un nouveau pape.
© 2013 AFP

© 2013 AFP

«È bianca!» «Elle est blanche!» : ce cri a fusé de toutes parts sur la place Saint-Pierre quand la fumée sortie de la cheminée de la Chapelle Sixtine a révélé au monde que le conclave avait élu un nouveau pape.



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Le cri est monté doucement, car au début la fumée semblait un peu grisâtre, mais au bout de quelques secondes, plus de doute. La foule s'est alors ruée en avant pour se serrer contre les barrières au pied des marches montant vers la basilique Saint-Pierre, afin d'accueillir dignement le nouveau chef de 1,2 milliard de catholiques, attendu au balcon central.

Les cloches de Saint-Pierre, mais aussi de tout Rome, ont carillonné pour saluer l'événement. «Habemus papam!», scandent de nombreuses personnes en reprenant cette fameuse formule latine.

La foule s'est électrisée au fur et à mesure que les images sur les quatre écrans géants zoomaient de plus en plus précisément sur le balcon, laissant entrevoir des silhouettes. L'arrivée du pape sur le balcon a déclenché un gigantesque hourra.

Présenté à la foule avec son nom en latin, l'Argentin Jorge Mario Bergoglio a fait sa première apparition en tant que pape.

Celui qui sera désormais François Ier s'est adressé à la foule en italien: «Fratelli e sorelle, buonasera (Frères et soeurs, bonsoir)», a commencé le nouvel évêque de Rome, interrompu immédiatement par des vivats.

Le nouveau pape a remercié pour ce chaleureux accueil, et a adressé sa première prière pour son prédécesseur Benoît XVI, reprise par la place Saint-Pierre. Il a ensuite lancé un appel à «la fraternité» au sein de l'Eglise.

Quelques «Francesco! Francesco!» (François en italien) ont été entonnés ici et là, puis le pape fraîchement élu a salué ses fidèles: «Priez pour moi (...) bonne nuit et bon repos.»

«Nous le connaissons, c'est un homme très sensible, humble mais qui a du caractère», lance aux journalistes qui se pressent autour de lui Julio Cesar Attaremo, 42 ans, un Argentin de Santa Fe.

«On espère qu'il nous réservera son premier voyage à l'étranger», ajoute-il en brandissant le drapeau ciel et blanc de son pays.

«Francesco, ça m'a tout de suite fait penser à l'humilité, à la pauvreté de Saint Francois d'Assise», explique Marco d'Amaro, un jeune séminariste romain ému par les premières paroles du nouveau pape.

Avant d'apparaître, François Ier s'était fait attendre plus d'une heure par la foule, pourtant électrisée par la fumée blanche.

«On a un pape! On a un pape!», chantaient en français un groupe de lycéens d'un établissement catholique des Vosges (est de la France), l'école Bienheureux Frassati, à Mandres-sur-Vair, près de Vittel, en attendant de découvrir le nouveau chef de l'Église catholique.

«Nous sommes venus à 17 avec un professeur, arrivés ce matin pour accueillir le nouveau pape», raconte Jean-Baptiste Cheneau, 16 ans, en classe de Seconde.

Les élèves ont déployé une banderole «Bienvenue au nouveau Saint-Père». «C'est mon deuxième conclave», poursuit Jean-Baptiste, «j'étais venu avec mes parents pour Benoît XVI». Il avait alors huit ans!

Avec eux, une foule venue du monde entier a patiemment attendu le pape sous la pluie romaine. La place s'est peu à peu remplie de fidèles et de curieux, et à 19H00 (18H00 GMT), quelques minutes avant l'apparition de la fumée, elle formait une mosaïque de parapluies, de drapeaux de tous pays, de capuches et de ponchos.

Des Américains se font prendre en photo avec en toile de fond la petite cheminée sortant du toit de la Chapelle Sixtine, à droite de la basilique.

De nombreuses personnes appellent avec leur portable familles ou amis, mais les communications ne passent pas toutes car les réseaux sont saturés.

«Quelle émotion... Quelle émotion!» sanglote en italien une jeune femme dans la foule, enlacée par son compagnon.

Giovanni Douglas, un Brésilien de 40 ans, un diamant dans chaque oreille, venu avec deux amies, «profite de l'occasion, nous étions venus en touristes», explique-t-il. «Quelle chance d'être là!»

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