Origine de la viande dans les plats cuisinés: «Prématuré», selon Bruxelles

Origine de la viande dans les plats cuisinés: «Prématuré», selon Bruxelles

© 2013 AFP

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La Commission européenne a jugé mardi «prématuré» de rendre obligatoire la mention de l'origine de la viande dans les plats cuisinés, face au scandale de la viande de cheval faussement estampillée bœuf dans des plats surgelés.

«Il est prématuré d'envisager un étiquetage obligatoire sur les produits transformés en ce qui concerne la viande», a déclaré Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire européen à la Santé et à la Politique des consommateurs, Tonio Borg.

«Actuellement, le problème auquel nous sommes confrontés (...) est un problème de fraude», a-t-il souligné, assurant que «la traçabilité fonctionne» pour la viande fraîche comme pour les plats transformés.

Depuis l'affaire de la vache folle, la viande bovine fraîche doit mentionner l'origine. Ce n'est pas le cas pour les produits transformés à base de viande, qui ont seulement l'obligation de mentionner le type de viande utilisée.

La Commission mène actuellement «une réflexion» sur la nécessité de revoir l'étiquetage pour les produits transformés. «On est en train de voir si c'est faisable. (...) Mais rien n'est arrêté», a dit le porte-parole.

Tonio Borg participera mercredi à une réunion à Bruxelles des ministres européens concernés par l'affaire des plats surgelés Findus à la viande de cheval, qui a éclaté en Grande-Bretagne, pour discuter des «mesures nécessaires» à prendre.

Le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré lundi que la France militerait en faveur d'un meilleur étiquetage des produits au niveau européen.

La Commission européenne a réaffirmé mardi que le scandale de la viande de cheval ne constituait pas une crise sanitaire.

L'Agence britannique de sécurité alimentaire (FSA) a demandé à la société Findus de procéder à «des tests» pour identifier la présence éventuelle dans les lasagnes de phénylbutazone.

Ce produit est utilisé pour traiter la douleur chez les chevaux, ce qui les rend impropres à la consommation humaine.

«A ce stade, ceci n'a pas été trouvé dans les analyses réalisées par les Etats membres», a assuré Frédéric Vincent. «Je maintiens que ce n'est pas un problème de santé publique, c'est un problème d'étiquetage».