INTERVIEWCaroline Receveur x Morgan: «J'aime être là où on ne m'attend pas»

Caroline Receveur x Morgan: «J'aime être là où on ne m'attend pas»

INTERVIEWLa nouvelle égérie Morgan signe une collection capsule pour la marque. Rencontre avec l’influenceuse aux 2 millions d’abonnés sur Instagram…
Caroline Receveur prend la pose pour la collection capsule « Caroline Receveur X Morgan ».
Caroline Receveur prend la pose pour la collection capsule « Caroline Receveur X Morgan ». - Morgan
Anne Demoulin

Propos recueillis par Anne Demoulin

Mannequin, chef d’entreprise, star de la téléréalité, animatrice TV, blogueuse life style et influenceuse aux 2 millions d’abonnés sur Instagram, Caroline Receveur ajoute une nouvelle corde à son arc en signant une collection capsule pour Morgan et en devenant l’égérie de la marque. La collection baptisée « Caroline Receveur x Morgan » sera vendue, à partir du 12 avril 2017 sur le site de la marque, ainsi que dans son réseau de boutiques. Rencontre avec la prescriptrice mode de 29 ans.

Comment est né ce projet avec Morgan ?

Mon critère n°1 pour travailler avec une marque, c’est : « Est-ce qu’elle me plaît ? Est-ce que je serai capable de porter ses vêtements, bijoux ou produits cosmétiques ». Depuis des années, je me rendais régulièrement chez Morgan pour faire mon shopping, même si j’y vais un peu moins ces derniers temps parce que j’habite à Londres. La marque m’a contactée il y a quelques mois. On a décidé de ne pas partir sur un one shot, mais sur une collaboration sur le long terme et j’aime instaurer des relations sur la longue durée. On s’est dit qu’une collection capsule, ça avait encore plus de sens. Et cette belle collection est née !

Comment s’est passée cette collaboration ?

J’ai eu beaucoup de rendez-vous avec les équipes Morgan. On a choisi ensemble le thème de la collection, sur quoi on voulait partir, quelque chose de plutôt bohème, rock ou romantique ? J’avais envie de tour et ça se ressent dans la collection. Cette capsule ressemble à ce que j’ai dans mon dressing. J’ai participé aux choix des coupes, des matières. Bref, j’ai suivi l’élaboration de la collection depuis les ébauches.

Qu’est-ce que vous avez tiré de cette expérience ?

C’est hyperenrichissant et excitant de voir des idées qui prennent vie et de travailler avec des gens qui ont du savoir faire. Je ne sais pas dessiner et j’ai été surprise au moment de la découverte des esquisses, de voir à quel point ils correspondaient à mon univers. J’ai beaucoup d’admiration pour les équipes Morgan. Je suis flattée et honorée d’avoir mon nom sur une collection d’une enseigne française qui a plus de 50 ans.

Pouvez-vous décrire avec vos mots cette collection ?

C’est la collection de vêtements que je prendrais dans ma valise pour partir quelques jours en week-end, parce qu’elle mixe le côté working girl, street et séduction. J’ai du mal à la décrire, mais elle me ressemble en tout cas !

En quoi vous ressemble-t-elle ?

Il y a mes essentiels, mes basiques comme le perfecto, le petit slim en cuir, le pantalon taille haute. Des matières assez souples, parce que j’ai besoin de me sentir à l’aise dans les vêtements. J’aime pouvoir m’asseoir en tailler toute la journée dans un jean sans être serrée. Je voulais que chaque femme se sente à l’aise et féminine avec cette collection. Il y a des chemises avec les volants, c’est parce que j’aime bien. Je voulais aussi des pantalons taille haute parce que je trouve que ça dessine vraiment la silhouette, et des broderies qui apportent une touche romantique.

Y aura-t-il d’autres collections avec Morgan ?

Oui, on travaille déjà sur la collection automne hiver.

Quelle relation entretenez-vous avec la mode ?

Depuis que je suis visible sur les réseaux sociaux et à la télé, on me sollicite sur ma manière de m’habiller, de me maquiller ou de me coiffer. J’ai toujours fait cela assez naturellement sans chercher à imiter. J’ai toujours aimé faire du shopping, chiner, me sentir jolie, mais, j’ai jamais eu la sensation d’avoir un style incroyable. J’ai plutôt un style assez simple, mais sophistiqué. J’ai toujours aimé la mode, mais pas au point de devenir une fashion addict !

Petite, vous ne rêviez pas d’être mannequin ?

Petite, je ne rêvais pas d’être mannequin, mais d’être institutrice. J’ai été repérée à l’âge de 16 ans dans les rues d’Epinal, je suis arrivée là par hasard, et de fil en aiguille, tout s’est enchaîné, le mannequinat, la télé, le blogging et l’entreprenariat.

Quelles sont vos icônes en matière de mode ?

J’aime beaucoup Sienna Miller. J’aime son style, je la trouve magnifique, un peu bohème, un peu rock.

Avez-vous envie de lancer votre propre griffe ?

Je ne me sens pas prête à lancer ma propre marque. Parce que si j’avais des projets à lancer, ce serait plus là où on ne m’attend pas, comme avec Wandertea, ma marque de thé. Personne ne m’aurait vu me lancer là-dedans et c’est le genre de défi qui me plaît.

Du coup, vos prochains défis, le cinéma ? Une nouvelle société ?

Le cinéma, on m’en a déjà parlé et, même s’il ne faut jamais dire jamais, ce n’est pas dans mes priorités, même si je pourrai avoir envie de relever le défi si le projet de film m’intéresse. Une nouvelle société, c’est sûr ! Je viens de lancer une Web série dans laquelle je me mets en scène avec mes amis. Ces vidéos très life style montreront l’envers du décor. Finalement, peu de gens me connaissent et dans ses vidéos, on apprendra à connaître la vraie Caroline. Ce sera 100 % vrai, ce n’est pas scripté. Etre présente sur Instagram, c’est ce n’est pas représentatif de qui je suis. Je préfère être derrière les projecteurs que devant la caméra. Je me suis rendu compte avec le temps que oui, mon physique me sert, mais l’utiliser, ce n’est pas ça qui me fait vibrer au quotidien, je préfère mettre en place des projets.

Vous souffrez de votre image ?

En souffrir, non. Mais parfois, quand vous êtes une jeune femme de 30 ans qui prend soin d’elle, et qui débarque avec des envies, des projets et qui se dit chef d’entreprise, on ne vous prend pas au sérieux du tout. C’est mon combat au quotidien, et c’est celui de nombreuses femmes. Ce qui est difficile au quotidien, c’est quand les gens s’arrêtent à un physique ou à une image. Je ne crache pas sur le fait que c’est aussi mon physique qui fait qu’aujourd’hui, j’en suis là. Ce qui compte pour moi, c’est je sois à l’aise dans mes baskets. Si les gens ne veulent pas creuser, ce n’est pas mon problème.

Vous cumulez beaucoup de casquettes, comment gérez-vous tout cela ?

Mal ! (rires) C’est un peu la course. Je dois malheureusement délaisser certaines choses pour me concentrer à d’autres. J’habite à Londres, mais mes équipes sont à Paris. J’ai plus d’opportunités à Paris depuis que je vis à Londres que quand j’y étais. C’est en train de s’organiser, tout prend un tournant que je n’aurai pas pu soupçonner il y a encore un an. Chaque fois que je me dis : « Ça va se calmer », ça ne se calme pas ! Tant mieux parce que c’est hyperexcitant. Malheureusement, il n’y a que 24 heures dans une journée ! A partir du moment où vous levez le matin et que vous êtes content d’aller travailler, même s’il y a plein de trucs auxquels penser qui sont un peu plus embêtants que d’autres, ça reste du positif ! Si ça peut continuer comme ça et que je sois hyperactive tout le temps, ça me va ! Je déteste ne rien faire.

Comment cela se passe à Londres ?

Ça se passe superbien, j’aime beaucoup cette ville. Malheureusement, j’y passe peu de temps en ce moment. Dans les rues de Londres, je ne suis personne, ça me plaît. Il y a une énergie hyperpositive qui me booste. Ça me donne envie de me surpasser. J’habite dans un quartier hypersympa de Kensington avec des maisons incroyables et quand je promène mon chien là-bas, je me dis « Waouh, un jour, tu auras peut-être une maison comme ça, alors bosse ! ». C’est hyperinspirant comme ville pour moi.