MODEInès de la Fressange: «On peut faire des vêtements de bonne qualité, à des prix accessibles»

Inès de la Fressange: «On peut faire des vêtements de bonne qualité, à des prix accessibles»

MODEL'ex-égérie de Chanel raconte à «20 Minutes» sa collaboration avec l'enseigne japonaise Uniqlo...
Anne Demoulin

Anne Demoulin

L’enseigne japonaise Uniqlo a fait appel aux services de la plus chic des parisiennes pour créer une collection, commercialisée depuis ce jeudi 13 mars. Inès de la Fressange, l’ex-égérie de Chanel, nous parle de cette collaboration.

Comment a débuté cette association?

J’ai été fière d’apprendre que le PDG d’Uniqlo souhaitait travailler avec moi. J’ai tout de suite accepté. J’étais déjà cliente chez eux. Et puis, j’ai rencontré Naoki Takisawa, le directeur artistique d’Uniqlo, qui a travaillé aussi chez Issey Miyake. Nous avons commencé à discuter, à travailler sur la collection avant même que le contrat soit signé… en improvisant un petit studio chez moi. Ça s’est fait vite, et j’aime quand les choses vont vite.

Parlez-nous de cette collection?

Nous avons conçu une vraie collection. Une garde-robe complète, que l’on peut porter tous les jours et mixer facilement, sans avoir fait une école de mode. Des vêtements qui sont aussi sympas une fois chiffonnés ou un peu patiné.

Où avez-vous puisé votre inspiration?

L’inspiration vient de mon égoïsme ! (rires) Par exemple, quand je vais bosser, je ne peux pas juste être en chemise. Du coup, j’ai fait des vestes sans doublure. Mais quand on les porte, on a l’impression d'être comme dans une chemise. J’ai fait des robes fleuries style années 1940 parce que j’avais envie d’apporter une touche girly à l’univers d’Uniqlo. J’avais chiné une veste d’ouvrier et nous nous en sommes inspiré pour une version plus silhouetté. J’aime l’idée de mettre du beau dans des choses du quotidien, comme Starck, qui avait créé une brosse à dents. Prenez le dernier défilé Chanel, avec un décor de supermarché. Pourquoi les packagings ne sont pas aussi beaux dans la réalité? Ce serait quand même plus agréable!

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette expérience?

J’ai grandi rue Cambon [siège de Chanel]. Avec Uniqlo et ses 1.000 enseignes, je me suis rendu compte que l’on pouvait faire des vêtements de bonne qualité et à des prix accessibles. Il y a beaucoup de pièces aux alentours de 39 euros. La base de la mode, c'est la spontanéité!

Naoki Takisawa, le directeur artistique d’Uniqlo

«Le président d'Uniqlo, Tadashi Yanai, a apporté le livre La Parisienne d'Ines de la Fressange lors une réunion. Il nous a dit : "C'est formidable d'avoir le regard d'une cliente comme Inès sur notre marque”. Et nous nous sommes dits ce serait bien de revisiter notre marque et de faire avec elle un nouvel Uniqlo. En parlant avec Ines de la Fressange, nous nous sommes aperçus que sa façon de penser rejoignait notre philosophie, celle du lifewear