DiaporamaLe dessinateur Charb est décédé

Le dessinateur Charb est décédé

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Charb, le directeur de la publication de «Charlie Hebdo», à Paris en 2012.
Charb, le directeur de la publication de «Charlie Hebdo», à Paris en 2012. - REVELLI-BEAUMONT/SIPA
Anaelle Grondin et Charlotte Gonthier

Anaelle Grondin et Charlotte Gonthier

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Charb, le directeur de la publication du journal satirique Charlie Hebdo, a été assassiné ce mercredi 7 janvier à Paris. Le dessinateur satirique et journaliste français de 47 ans avait été confronté ces dernières années à des polémiques et des menaces après des unes et articles satiriques sur la religion…

Réalisation: Anaelle Grondin et Charlotte Gonthier

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«Boucherie» et «carnage». Deux mots employés par les policiers ce mercredi après l’attaque au siège de Charlie Hebdo qui a fait au moins douze morts. Charb n’a pas été épargné par les tirs de kalachnikov. A 47 ans, le directeur de la publication du journal satirique, connu pour ses dessins à l’esprit corrosif et impertinent, a succombé à ses blessures.

Photo: Honore, Wolinski, Oncle Bernard, Luce Lapin, François Cavanna, Philippe Val, Xavier Pasquini, Joëlle Levert, Cabu, Riss, Olivier Cyran, Antonio Fischetti, Gérard Biard, Mona Chollet, Gébé, Tignous, Charb, Luz, Bernar et Willem en 2000.

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Son dernier dessin publié dans Charlie Hebdo a particulièrement interpellé les lecteurs pour son caractère «prémonitoire» ce mercredi. Le dessinateur satirique et journaliste français, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, avait pris la tête de la publication en 2009 après le départ de Philippe Val et tenait la rubrique «Charb n’aime pas les gens».

Photo: Cabu, Charb, Tignous et Honore posent devant les locaux de Charlie Hebdo en 2006.

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En raison de ses unes, caricatures et articles consacrés à l’obscurantisme religieux, sujet de prédilection de la publication ces dernières années, Charb avait été victime de menaces à plusieurs reprises. Il avait notamment été menacé de mort en novembre 2011, au moment où le siège de Charlie Hebdo avait été ravagé par un incendie d’origine criminelle.

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Le journaliste avait alors été placé sous protection policière. Une attaque survenue deux jours avant la publication d’un numéro spécial baptisé «Charia Hebdo» contenant de nouvelles caricatures de Mahomet, après les premières publiées en 2006. En septembre 2012, un homme, soupçonné d’avoir appelé à décapiter le directeur de Charlie Hebdo sur un site djihadiste, avait été interpellé à La Rochelle.

Photo: Avec le dessinateur Luz quelques jours après l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo en 2011.

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Les «emballements» comme les polémiques qui ont suivi la publication des caricatures «ont toujours lieu à propos de la même religion, se désolait Charb dans les colonnes du Monde en 2012. A l’époque, il préparait le 1058e numéro de Charlie. «Il n'y a que trois une qui ont fait scandale, toujours sur l'islam, déplorait-il. On peut représenter le pape en train d'enculer une taupe, il n'y a aucune réaction. Au pire un procès.»

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Auteur de plus d’une quinzaine d’ouvrages parmi lesquels Maurice et Patapon, ce défenseur de la liberté d’expression qui a toujours refusé de céder à la pression racontait au Courrier Picard en octobre dernier qu’il venait de sortir «un recueil de fatwas (condamnations à mort complètement délirantes) à la fois pour se moquer des vraies fatwas qui sont de vraies condamnations à mort et pour se moquer des gens plus ou moins intolérants…» Avant d’ajouter: «On est tous plus ou moins intolérants. Une manière de se moquer de l’intolérance qu’on a en chacun de nous.»  

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Né à Conflans-Sainte-Honorine le 21 août 1967, Stéphane Charbonnier a grandi auprès d’un père technicien aux PTT et d’une mère secrétaire chez un huissier de justice, puis à l’Education nationale. «Enfant, il copie tout ce qui lui tombe sous la main: Tintin, Picsou, Lucky Luke», rappelle France Inter. C’est en tombant sur un dessin de Cabu à l’âge de 11 ans que lui vient l’envie de faire du dessin de presse. Charb a travaillé pour de nombreux journaux parmi lesquels L’Echo des savanesTéléramaFluide glacial et L’Humanité