Une « Louise michel » engagée contre le colonialisme
Qui se souvient de Louise Michel (1830-1905) et des conditions de sa déportation en Nouvelle-Calédonie après la Commune de Paris ? « C'est au programme de quatrième, rappelle la cinéaste Solveig Anspach, mais les enfants voient ça "vite fait" comme i...Qui se souvient de Louise Michel (1830-1905) et des conditions de sa déportation en Nouvelle-Calédonie après la Commune de Paris ? « C'est au programme de quatrième, rappelle la cinéaste Solveig Anspach, mais les enfants voient ça "vite fait" comme ils disent. » Louise Michel, téléfilm diffusé samedi à 20 h 35 sur France 3, fait donc oeuvre de mémoire en même temps qu'il met en scène l'engagement d'« une femme rebelle et totalement moderne, féministe et anticolonialiste ».
Plus que le rôle-titre qu'endosse très naturellement Sylvie Testud, Solveig Anspach insiste sur l'importance d'avoir « offert pour la première fois des rôles à l'écran à des interprètes kanaks recrutés sur place ». Mais ce choix de tout tourner en Nouvelle-Calédonie répond aussi à des soucis d'économie : « Pas de reconstitution coûteuse, de costumes du Paris de de l'époque. » Au lieu de ça, la réalisatrice a pu soigner la lumière et les cadres, avec des plans larges fourmillant de détails. Et donner à l'image un cachet cinéma qui permettra au film de sortir le 7 avril dans quelques salles. « Ce n'était pas gagné : quand on a si peu de jours de tournage et de montage, on n'a pas trop le temps de tergiverser sur les choix artistiques. Et une hypothétique distribution du film en salles ne se décide qu'après coup, au bon vouloir des exploitants. » W
Stéphane Leblanc