INTERVIEWAlexandre Astier: «Une petite barbiche avec des dreads»

Alexandre Astier: «Une petite barbiche avec des dreads»

INTERVIEWLe réalisateur-acteur-auteur achève «Kaamelott» sur M6...
Recueilli par Alice Coffin

Recueilli par Alice Coffin

Question élagage: comment faire pour qu'Arthur paraisse quinze ans de moins?

Je me suis rasé, ce que je ne fais jamais. Cela me juvénilise. J'ai aussi perdu 10 kg et fait de la musculation. Et puis, la coupe courte me rajeunit pas mal.

Question chevelue: les autres acteurs ont aussi subi des transformations capillaires?

Houlà, on a dû faire pas mal d'essais. Pour mon père, qui incarne Léodagan, j'avais pensé à des cheveux très longs, mais ça ne le rajeunissait pas du tout. Du coup, on a opté pour une petite barbiche avec des dreads. Les autres membres de la cour ont aussi des coupes très originales, mais cela se justifie. A l'époque du « Livre VI », ce sont encore des chefs de clans tribaux, pas fédérés. Après, avec le pouvoir, ils font plus net.

Question barbante: vous avez reçu le prix de la meilleure série de prime time au récent Festival TV de La Rochelle. Votre recette?

Assumer ses conneries seul. «Kaamelott» a vite bien marché. Souvent, dans ce cas, les chaînes essaient de consolider le succès, quitte à aseptiser l'émission. Et si la chaîne se plante éditorialement, c'est grave. Si c'est l'auteur qui fait une erreur honnête, ça a le mérite de relever d'une sincérité industrielle. En gros, faut laisser les auteurs agir.

Question brosse à reluire: votre série a tellement plu qu'elle doit bien s'exporter, non?

Oui, mais j'ai refusé des adaptations. Les pilotes italien et espagnol, par exemple. Dedans, Guenièvre, ma femme donc, était juste une grosse conne moche. Au début de la série, ça peut passer d'avoir une actrice juste capable de débiter trois conneries vulgaires, mais comment voulez-vous que ça marche quand son personnage a de vraies scènes, où elle est émue, où elle a peur pour son mec?

Question extensions: vous préparez un long-métrage «Kaamelott»?

Oui. J'ai fini l'histoire que je voulais raconter à la télé. Je pourrai y rester pour gagner des ronds, mais j'ai envie d'un budget de film, d'un gros événement. J'en ai marre de pousser à fond les budgets, même si c'était déjà très bien, et qu'on a tourné à Cinecitta. W

* Les trois premiers épisodes du « Livre VI », demain à 20 h 40 sur M6.