SERVICE PUBLICLREM et l'Elysée démentent les propos de Macron sur l'audiovisuel

Audiovisuel public: Les élus LREM et l'Elysée démentent les propos d'Emmanuel Macron

SERVICE PUBLICAlors qu’il recevait lundi les députés de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale à l’Elysée, le Président de la République aurait exprimé son mécontentement concernant l’audiovisuel public…
Le président de la République Emmanuel Macron, le 13 avril 2017 à Paris
Le président de la République Emmanuel Macron, le 13 avril 2017 à Paris - Virginia Mayo/AP/SIPA
20 minutes avec AFP

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L'Express a rapporté qu’Emmanuel Macron aurait livré un discours assez virulent au lendemain de la réception des 70 députés de la commission des affaires culturelles et de l'éducation à l’Elysée. Selon l’hebdomadaire, le Président de la République aurait qualifié l’audiovisuel public de « honte de la République ».

Des propos démentis

« Emmanuel Macron a fait devant des députés de la majorité un constat » sévère « sur la gouvernance de l’audiovisuel public », ont rapporté mardi des élus LREM, tout en démentant les propos au vitriol publiés par le magazine. L’Elysée a, de son côté, démenti « formellement la phrase rapportée par L’Express ». L’entourage du chef de l’Etat s’est par ailleurs refusé « à tout commentaire s’agissant d’un échange qui n’avait pas vocation à être public ».

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Des démentis qui visent à éteindre la polémique née de cette phrase peu avenante. Les députées communistes Elsa Faucillon et Marie-George Buffet ont ainsi dénoncé dans un communiqué des « propos indignes » émanant selon elles d’un président devenu « désormais ennemi de l’audiovisuel public ». La CGT de France Télévisions, premier syndicat du groupe, y a aussi vu « une honte » et « une insulte pour les personnels, les téléspectateurs et les programmes de l’audiovisuel public ». Des journalistes de Radio France s’en sont également émus sur Twitter.

Les vraies intentions du Président

Des élus LREM ont toutefois reconnu, à l’instar du chef de file LREM de la commission, Gabriel Attal, que le président avait fait « un constat sévère », qui ne concernait « pas le personnel », mais portait sur « l’adaptation à la transition numérique, le renforcement des synergies, la production de contenus sur Internet, la lutte contre la désinformation, le renforcement de l’accès à l’éducation et à la culture », selon lui.

Lors d’un discours de plus d’une heure consacré aux différents sujets de la commission, dont l’Education et la Culture, le chef de l’Etat « a demandé aux parlementaires de s’emparer de la réforme de l’audiovisuel public », selon la députée LREM, Aurore Bergé. Il a notamment estimé que l’audiovisuel devait « investir davantage à destination de ceux qui sont éloignés de la culture », plaidant pour une réforme des contenus.

Il a fait un « bilan sur les chaînes publiques avec une volonté évidente de changer les choses », selon la députée LREM de l’Eure Claire O’Petit. « Un ton très ferme, oui, une volonté certaine, oui, mais "la honte de la République", non », a-t-elle affirmé, jugeant que « certains députés veulent faire le buzz ».