Coup de fil à Radio France: François Bayrou persiste et signe face à Edouard Philippe
POLEMIQUE•Le garde des Sceaux François Bayrou est accusé de « pression » sur Radio France…20 Minutes avec AFP
Le garde des Sceaux François Bayrou, accusé de « pression » sur Radio France et recadré ce mardi par le Premier ministre, a affirmé que « chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire », il « le dira ».
« Chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire à des Français, à des responsables, qu’ils soient politiques, qu’ils soient journalistiques, qu’ils soient médiatiques, chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire, je le dirai », a déclaré le patron du MoDem, en marge d’un déplacement à Lens (Pas-de-Calais) pour soutenir un candidat de son parti aux législatives.
Un recadrage du Premier ministre
« Quand il y a quelque chose à dire, on le dit sans aucune pression mais on le dit, pour que le dialogue civique entre journalistes et responsables et citoyens soit un dialogue franc, et j’essaie d’être franc », a ajouté François Bayrou devant la presse.
Le ministre a affirmé être, avecle Premier ministre Édouard Philippe, « attelé à la même tâche, avec les mêmes objectifs et les mêmes moyens ».
Ces déclarations interviennent après un recadrage d’Edouard Philippe, qui a rappelé mardi son ministre à son devoir d'« exemplarité ». « Le truc est assez simple : quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen », a dit le Premier ministre sur franceinfo. Il était interrogé sur l’intervention de François Bayrou auprès d’un des directeurs de Radio France pour se plaindre d’appels de journalistes du groupe public à des collaboratrices du MoDem.
Une indignation de « citoyen »
Le ministre de la Justice, resté président du MoDem, avait lui-même contacté l’un des directeurs de Radio France pour se plaindre du traitement médiatique d’une enquête visant des assistants parlementaires de son parti. Une indignation de « citoyen » et « pas une pression », avait fait valoir le ministre auprès de l’AFP.
Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire pour déterminer si le MoDem a salarié des employés du parti en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens.