Démission d’Agnès Saal: La presse salue, sans pitié, la «fin de course» de la présidente de l'INA
REVUE DE PRESSE•La patronne de l’INA a présenté sa démission mardi après-midi à la demande de Fleur Pellerin après les révélations sur ses dépenses de taxi de plus de 40.000 euros en dix mois…A.G. avec AFP
La presse éreinte ce mercredi la présidente de l'Institut national de l'audiovisuel, ironisant sur sa «fin de course» après les révélations sur ses frais de taxis «faramineux» et lui recommandant un «petit stage» de métro.
«Fin de course pour Agnès Saal à l'INA», dégaine dans ses pages intérieures Libération, jamais à court de bons mots. «La chasse aux patrons d'entreprises publiques qui ne seraient pas exemplaires a fait une première victime: Agnès Saal», renchérit Le Figaro.
«Il y a fort à parier qu'Agnès Saal aura maintenant un petit pincement au coeur, voire quelques méchantes suées, à chaque fois qu'elle se paiera une escapade en taxi. Se payer. C'est bien le terme. Car désormais, c'est de sa poche que devront sortir les billets», grince de son côté Christophe Bonnefoy (Le Journal de la Haute-Marne). Un retour nécessaire à une certaine décence a finalement eu raison de son poste», juge-t-il.
«L'efficace Fleur Pellerin lui a coupé la tête. Et PAF!»
«Face à la vraie rigueur imposée à la France d'en bas...Les Français, amers, constatent encore une fois que les gens haut placés se coupent souvent des réalités quotidiennes», assure Yann Marec (Le Midi Libre). «Il est heureux que la présidente Agnès Saal ne fasse plus partie du paysage aujourd'hui. L'efficace Fleur Pellerin lui a coupé la tête. Et PAF!» Et de conclure de manière assassine qu'un «bon petit stage par la case métro ne fera pas de mal à madame Agnès Saal».
Selon Dominique Garraud (La Charente Libre), «les lois sur la transparence dans la vie publique commencent à produire des résultats, mais la France reste encore loin du compte qui doit rompre avec des pratiques anciennes nourrissant encore fortement le sentiment de défiance vis-à-vis de l'Etat.» Car, relève l'éditorialiste, dans cette affaire, il est «surprenant qu'il ait fallu attendre une dénonciation pour que le gouvernement s'en saisisse alors qu'il dispose de nombreux moyens de contrôle».