L'Express, L'Etudiant et L'Expansion sont à vendre
MEDIAS•Si le groupe Roularta n'a pas confirmé son intention, il se dit prêt à étudier toutes les offres...Vincent Vanthighem
Après L'Obs et une dizaine de magazines du groupe Lagardère, les magazines français du groupe belge Roularta (L'Express, L'Expansion, L'Etudiant, Point de Vue...) pourraient à leur tour changer de mains, poursuivant la consolidation d'un secteur affaibli par la crise. Le groupe belge Roularta a en effet mis en vente son pôle de presse français et quatre ou cinq candidats sont en lice, pour un prix de rachat de plusieurs dizaines de millions d'euros, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
Une transaction pourrait être conclue dans les semaines qui viennent, selon la même source. Roularta a confirmé vendredi que ce pôle déficitaire, qu'il avait acquis en 2006 au prix fort -- 210 millions d'euros -- intéresse plusieurs repreneurs et qu'il étudiait toute les possibilités, mais n'a pas affiché officiellement son intention de vendre.
Parmi les candidats en lice figurerait le groupe Vivendi, qui se recentre sur les médias et vient de vendre SFR, ainsi que Marc Laufer, fondateur du groupe de presse NewsCo, soutenu par le patron d'Altice, Patrick Drahi, (l'acquéreur de SFR), qui a renfloué Libération. Autre candidat intéressé par certains titres, le groupe Le Figaro, selon une autre source.
Roularta laisse venir les acquéreurs
Quant au groupe Prisma Media (Bertelsmann), l'un des leaders de la presse magazine en France, qui vient d'annoncer vouloir consacrer une centaine de millions à des acquisitions en France, il a indiqué n'avoir aucun commentaire sur ce dossier. Roularta a expliqué dans un communiqué avoir «reçu ces derniers temps différentes marques d'intérêt pour ses activités françaises» et «décidé d'étudier toutes les options stratégiques possibles en ce qui concerne Groupe Express Roularta».
Mais il a ajouté n'avoir «à ce stade, pas l'intention de vendre ses activités en France» et qu'il n'était «pas question d'une mise en vente officielle». Une formulation ambigüe qui indique que Roularta «laisse venir» d'éventuels acquéreurs et espère faire grimper les enchères, selon une des sources interrogée par l'AFP.