MEDIASBorat et Kazakhstan, une relation sulfureuse

Borat et Kazakhstan, une relation sulfureuse

MEDIASBorat apparaît dans un rapport sur les atteintes à la liberté d’expression au Kazakhstan…

Borat, le personnage macho, cupide et antisémite interprété par Sacha Boren Cohen dans la comédie «Borat!» sortie à l’automne dernier, ne fait pas que le zouave sur grand écran. Il apparaît dans un document des plus sérieux, le rapport sur les droits de l’homme publié le 6 mars dernier par le département d’Etat américain. C’est au chapitre des atteintes à la liberté d’expression au Kazakhstan que le nom de Borat est mentionné.


En effet, le site «www.borat.kz avait été fermé par les autorités kazakhes, qui avaient menacé Sacha Baron Cohen de poursuites judiciaires, peut-on lire sur le blog de la revue «Médias». Le comique, qui n’a jamais dissimulé ses origines juives, avait d’ailleurs répliqué dans la peau de Borat: «je soutiens totalement mon gouvernement dans la volonté de poursuivre ce Juif».


Depuis novembre 2005, Reporters sans frontières a placé le Kazakhstan sur une liste de «pays à surveiller» en raison d’atteintes répétées à la liberté d’expression sur Internet.


Rapport de forces

Aujourd'hui, Borat est désigné comme la victime du gouvernement kazakh. Mais depuis six mois, c'était plutôt le Kazakhstan qui s'attribuait le rôle de victime. Souvenez-vous des réactions du président kazakh, Nursultan Nazarbayev, dès les premières projections du film en novembre 2006. Il protestait contre l'image que donnait Borat de son pays. Une image certes pas vraiment élogieuse, si on se souvient de la séquence où Borat se dit «surpris de voir une femme ici aujourd’hui. Dans mon pays, ce n’est pas possible. Chez nous, la seule femme autorisée dans une pièce avec des politiciens est une prostituée».


Néanmoins, le gouvernement kazakh proteste moins depuis que l’effet Borat a provoqué un afflux de touristes curieux de découvrir si la nation est conforme à celle que peint la comédie. Selon «The Sun», la compagnie aérienne nationale, Air Astana, aurait même installé des vols supplémentaires entre la Grande Bretagne et le Kazakhstan.