PRESSE«Le Nouvel Obs doit changer pour rester le leader», affirme son directeur

«Le Nouvel Obs doit changer pour rester le leader», affirme son directeur

PRESSELe news magazine va proposer une nouvelle formule à l’automne et une offre payante sur le Web…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Nouvel Observateur, racheté par les propriétaires du Monde, lancera une nouvelle formule à l'automne pour «réancrer le titre dans l'actualité» et une offre payante sur le web début 2015, selon son nouveau directeur, Matthieu Croissandeau.

«L'Obs doit changer pour rester le leader des news magazines en France. Le journal a été créé il y a 50 ans, à une période où l'actualité n'était ni abondante, ni gratuite, ni instantanée. Il est donc nécessaire de réinventer le concept pour le moderniser», affirme Matthieu Croissandeau dans un entretien au Figaro vendredi.

La fin des marronniers?

Une nouvelle formule «devrait être prête cet automne pour les 50 ans du magazine. Il faut le rendre plus informé, plus percutant et plus audacieux, sans faire pour autant table rase du passé (...) Plutôt que d'accumuler les traditionnels "marronniers", mon objectif est de réancrer le titre dans l'actualité pour sortir des infos et des exclusivités», ajoute le nouveau directeur de la rédaction de l'hebdomadaire, élu en avril en remplacement de Laurent Joffrin.

Des articles payants et «à haute valeur ajoutée» sur le Web

Concernant le site Internet du journal, Matthieu Croissandeau indique vouloir lui donner «un virage "plus magazine"», en rapprochant les équipes du papier et du web et en mettant l'accent sur «les longs formats». «Ces articles à haute valeur ajoutée, et donc monétisables, vont nous permettre de lancer début 2015 une offre payante sur le web, accompagnée d'une refonte du site», poursuit-il.

Le patron de l'opérateur télécoms Free, Xavier Niel, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le banquier Matthieu Pigasse, également propriétaires du groupe Le Monde depuis 2010, avaient bouclé en janvier, via leur holding Le Monde Libre (LML), l'acquisition pour 13,4 millions d'euros de 65% du Nouvel Observateur, dont le fondateur Claude Perdriel gardera 35%.

Premier news magazine français, avec près de 500.000 exemplaires par semaine, Le Nouvel Observateur avec ses filiales, dont le site Rue 89, a perdu 9,8 millions d'euros en 2013, selon LML.