MÉDIASLe PDG de l’INA, Mathieu Gallet, nommé à la présidence de Radio France

Le PDG de l’INA, Mathieu Gallet, nommé à la présidence de Radio France

MÉDIASrillant et ambitieux, le successeur de Jean-Luc Hees est âgé de 37 ans seulement...
A.G.

A.G.

Toujours pas de femme à la tête de Radio France. C'est officiel, c’est Mathieu Gallet, le PDG de l’Institut national de l’audiovisuel, qui vient d’être nommé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel à la tête du groupe ce jeudi. Le CSA avait auditionné cinq autres candidats: Martin Ajdari (secrétaire général de France Télévisions), Anne Durupty (directrice générale d'Arte), Anne Brucy (ancienne directrice du réseau France Bleu), Philippe Gault (président du SIRTI, syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes) et Jean-Luc Hees (actuel président de Radio France).

La nomination de Mathieu Gallet est une surprise en raison de son jeune âge. A 37 ans, ce diplômé de Sciences-Po Bordeaux et titulaire d'un DEA d'analyse économique des décisions publiques, est un peu le jeune loup qui monte grâce aux cabinets ministériels: celui de Christine Albanel à la Culture et la Communication en 2007, où il s’occupait du dossier crucial de la réforme de France Télévisions, puis au cabinet de Frédéric Mitterrand. C'est d'ailleurs Frédéric Mitterrand qui a soutenu sa candidature à la présidence de l'INA avant que Nicolas Sarkozy ne le nomme en 2010. Cette nomination avait été critiquée à l'époque compte tenu de son inexpérience en tant que PDG.

Un choix étonnant

Pour Radio France, Mathieu Gallet a d'ailleurs une expérience managériale plus réduite que les autres candidats qui étaient en lice: elle se limite à la direction de l'Institut national de l'audiovisuel, qu'il a «dépoussiéré» depuis quatre ans. Le fait de l'avoir choisi peut être interprété comme une preuve d'indépendance du CSA à l'égard du pouvoir exécutif actuel, car d'un point de vue politique son profil est plutôt marqué à droite.

Dans quelques semaines, Mathieu Gallet succédera à Jean-Luc Hees, le PDG sortant, candidat malheureux à sa propre succession. Officialisant sa nomination, le site de l'INA propose depuis ce jeudi après-midi sur sa page d'accueil de «revenir sur les neufs précédénts titulaires de ce poste prestigieux».