MEDIASCritiquée par plusieurs membres du PS, BFM-TV répond: «Ils viennent quand même chez Ruth Elkrief»

Critiquée par plusieurs membres du PS, BFM-TV répond: «Ils viennent quand même chez Ruth Elkrief»

MEDIASSelon la une du journal «L’Opinion» de ce jeudi, plusieurs ministres s’en prennent à la chaîne d’information. Celle-ci a répondu en ironisant à l’occasion de sa revue de presse...
A.L

A.L

«La gauche cible les chaînes d’info». Ce matin, dans un article en une de LOpinion consacré à la médiatisation par BFM-TV et iTélé de l’affaire Leonarda et aux «critiques qui fusent au sommet de l’Etat contre ces robinets à image», BFM-TV en prend pour son grade. LOpinion rapporte notamment les propos d’Arnaud Montebourg, qui se serait récemment plaint d’une «bfm-isation» de la vie politique française, ceux du ministre du Travail Michel Sapin ou encore ceux du patron des députés PS à l’Assemblée nationale Bruno Le Roux, qui aurait l’habitude d’ironiser «Fox News… pardon BFM». La chaîne serait d’après LOpinion régulièrement qualifiée de «populiste» et «bas de gamme» au point d’avoir hérité pour certains conseillers du gouvernement du surnom «B-FN».

Un article qui n’a pas échappé à la première concernée, et à l’un de ses présentateurs vedettes Christophe Delay, chargé en partie de la revue de presse matinale au sein de son émission «Première Edition». «Que dit L’Opinion? Que certains des ministres ont des propos insultants à l’égard de BFM-TV», commence le journaliste avant de glisser dans l’ironie: «En même temps, tous ces gens-là, ils flinguent, mais ils viennent quand même chez nous, chez Ruth Elkrief, et assez régulièrement. C'est vrai qu'on peut reconnaître avec eux que c'était tellement mieux au temps de l'ORTF quand le conducteur du journal était visé par le ministre de l'Intérieur. Remarquez, pas sûr, si c'était le cas aujourd'hui, que ce soit raccord avec ce que souhaite le gouvernement.»

Comme le souligne Ozap, François Hollande s’est lui aussi plaint du traitement de l’information par i-Télé et BFM-TV qui avaient donné l’illusion d’un dialogue entre Léonarda et lui-même en juxtaposant l’interview de la première à son intervention à la télévision. «Une sorte de montage», «un vrai scandale» qui «participe d'une manipulation permanente de tout ce que je dis ou fais», aurait réagi, selon les informations du Canard Enchaîné, le président de la République.