La réouverture n'a pas eu lieu

La réouverture n'a pas eu lieu

social Les Fralib viennent toujours à l'usine
amandine rancoule

amandine rancoule

Une rentrée de vacances normale. Ou presque. Une centaine de salariés de l'usine Fralib à Gémenos, se sont rendus au travail hier matin, trouvant, une nouvelle fois, porte close. « Dans une note de service, la direction nous signifie la fermeture de l'usine pour les congés de Noël jusqu'au 3 janvier, indique Olivier Leberquier, délégué CGT. Donc ce matin, on est venu pour la réouverture ». En vain. L'absence de la direction a été constatée par un huissier mandaté par les salariés.

« La rencontre en préfecture »
Ils attendent la reprise d'activité depuis bientôt deux mois. Le 17 novembre, la cour d'appel d'Aix a annulé le plan de sauvegarde de l'emploi du groupe Unilever, jugeant « la grave insuffisance des mesures » proposées « au regard des moyens » d'Unilever. Pour justifier son absence hier matin, la direction a expliqué que « toutes les étapes avant la réouverture ne sont pas encore achevées. Le site est toujours occupé par les salariés malgré la décision du tribunal du 24 octobre et l'audit sur l'état du site n'est pas achevé », a-t-elle ajouté.

Selon elle, et conformément à la loi, une grande partie des 155 salariés qui avaient été licenciés ont été reçues, 76 n'ont pas voulu réintègrer l'entreprise de thés et d'infusions, portant ainsi les effectifs à 106 salariés. Ces derniers soutiennent toujours leur projet de reprise. « La prochaine étape est la rencontre avec les différents acteurs en préfecture, souligne Gérard Cazorla, délégué CGT. La situation de Sea France [lire p. 12] peut servir d'exemple parce que les responsabilités sont similaires, mais Fralib n'a pas une fonction de service public ». La réalisation de ce projet alternatif implique la reprise de la marque « Elephant », que le groupe refuse formellement de laisser à Gémenos.