il tire sur un ado sans être menacé

il tire sur un ado sans être menacé

faits divers Soupçonné d'un tir mortel lundi soir, un quinquagénaire a été placé en garde à vue
amandine rancoule

amandine rancoule

Pas de légitime défense. Le quinquagénaire, auteur présumé du tir mortel sur un adolescent de 15 ans lundi soir à Verduron (15e), n'était pas menacé. Placé en garde à vue, ce maçon au chômage non connu des services de police, a expliqué lors de sa première audition, avoir tiré à trois reprises vers le sol depuis chez lui pour « faire fuir » les deux jeunes voleurs d'un ordinateur portable. L'un deux, Antoine, a été mortellement blessé au thorax par une balle de 22 long rifle. « Il n'était en rien concerné par ce cambriolage, a expliqué hier Jacques Dallest, le procureur de Marseille. L'autopsie devrait permettre de savoir si la victime était de face ou de dos et si le tireur a visé le sol ou pas », a-t-il ajouté. La qualité pénale des faits pourrait ainsi aller de l'homicide involontaire à l'assassinat, c'est-à-dire meurtre avec préméditation.

Un arsenal découvert
« Il dit avoir vu de sa fenêtre deux jeunes escaladaient le grillage entre une pharmacie et la société cambriolée, a précisé Jacques Dallest. Il les a fait fuir une première fois en criant. Il les a ensuite revus et a exhibé sa carabine semi-automatique pour qu'ils partent. La troisième fois, il dit les avoir vus couper le grillage. Il a alors engagé le chargeur dans l'arme et dit avoir tiré, par terre, depuis sa fenêtre pendant leur fuite. » L'homme serait ensuite descendu dans son jardin récupérer les trois douilles avant de les jeter près d'un arbre. Dans son appartement situé au deuxième étage d'un immeuble du boulevard Barnier (15e), la police a trouvé un arsenal. En plus de l'arme utilisée, une carabine à air comprimée, un fusil de chasse de calibre 16, un fusil à pompe de calibre 12, quatre armes blanches, poignards, et crans d'arrêts ont été découverts. Selon le parquet, l'homme ne posséderait aucun permis de détention d'armes. Hier matin, le complice d'Antoine s'est rendu à la police. Âgé de 17 ans et habitant à la Bricarde (15e), il a expliqué avoir chuté au moment où il sortait du local et avoir entendu « deux ou trois coups de feu » , sans savoir que son ami avait été tué.