Deux ouvriers frappés par la foudre à Notre-Dame de la Garde. L'un, en difficulté respiratoire est passé par-dessus la rambarde du clocher, à 70 mètres de hauteur. L'autre, non valide, est étendu au sol, aux pieds de la vierge. La section opérationnelle du groupe d'intervention en milieu périlleux (Grimp) du bataillon de marins pompiers de Marseille s'est entraînée hier matin pour la première fois à la Bonne mère. Dotée de 80 hommes, la section spécialisée a été créée en 1950, quatre ans après l'accident, dans les Calanques, du Dakota de la Royal Air Force. Elle intervient sur les terrains difficiles d'accès. « La configuration des lieux et la difficulté d'accès dans le clocher et sur les toits rendent le brancardage classique impossible, explique le capitaine Bruno Coulomb, chef de la section. C'est un bon exercice pour tester nos capacités ».

Sept secours depuis début avril
Dans le clocher, un médecin et un infirmier apportent les premiers soins à la victime au sol. Allongée dans une barquette, elle est ensuite descendue au moyen d'une tyrolienne. La seconde victime, pendue au clocher, est secourue par un homme pour une descente en rappel, à deux. En une heure, les hommes dégagent les victimes, avant d'être appelés sur une vraie intervention dans les Calanques. « Un randonneur s'est blessé sur un sentier », précise Bruno Colomb. Les Calanques représentent 90 % des interventions, estimées à une centaine par an. Depuis le début du mois, sept interventions ont eu lieu. « Un homme a fait une chute de 25 mètres, raconte un marin pompier. Il a été dégagé par hélico. Pour nous, le printemps est la pire période de l'année. Il fait beau mais pas trop chaud, les gens partent alors en randonnée ». Le Grimp intervient aussi en ville, en fonction de l'état de santé de la victime et de la configuration des lieux. La grande échelle n'allant pas au-delà de 37 mètres, soit après le 11e étage, ce sont les professionnels du Grimp qui sont appelés en renfort.