Le moustique-tigre a emménagé à Marseille
SANTE•L'insecte, porteur de maladies tropicales, a été reperé dans les quartiers est de la ville...A Marseille, Laurent Berneron
Le fauve volant s'est posé sur Marseille. L'Aedes Albopictus, ou le moustique-tigre en langage courant, a été détecté il y a quelques semaines dans les quartiers de Saint-Barnabé (12e) et de la Valentine (11e). Pour éviter la prolifération de l'espèce, vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya, les autorités sanitaires ont dévoilé hier un plan de lutte.
Vider l'eau stagnante
Présent depuis 18 ans en Italie, le moustique a franchi la frontière ces dernières années, pour atteindre la Côte d'Azur, le Var, puis Marseille. Des spécimens sont aujourd'hui «présents, mais en petit nombre», insiste Christophe Lagneau, de l'Entraide interdépartementale pour la démoustication (EID).
Pour éviter que le moustique au corps zebré noir et blanc n'envahisse les jardins marseillais, l'EID conseille de vider tous les récipients pouvant contenir de l'eau stagnante, son nid préféré. «Il faut vider les coupelles sous les pots de fleurs, ne pas laisser de l'eau croupir dans un arrosoir, une bache ou… un vieux pneu», indique Pascal Eberhart, de l'EID.
Peu habile au vol longue distance, le moustique-tigre affectionne d'ailleurs l'automobile, puisqu'il se loge dans l' habitacle des voitures pour voyager. Aucun «cas autochtone» de dengue ou de chikungunya n'est encore apparu en France métropolitaine. Pour cela, il faudrait qu'un moustique-tigre femelle pique un voyageur malade de retour depuis moins de 7 jours, puis repique une victime dans le même laps de temps. «Le risque n'est pas systématique, mais il existe», affirme-t-on l'agence régionale de la Santé. Les autorités sanitaires appellent donc à la vigilance jusqu'au mois d'octobre et invitent à signaler la présence de l'insecte auprès de l'EID. Une cinquante de pièges a aussi été installée dans le département pour surveiller l'insecte.