POLITIQUELes 5 dates clés de la carrière de Muselier, futur président en région Paca

VIDEO. Région Paca: Les cinq dates clés de la carrière de Renaud Muselier, futur président de la région Paca

POLITIQUEJeune loup de la Chiraquie, bras droit de Gaudin attendant patiemment son tour sans qu’il ne vienne, Renaud Muselier remplacera Christian Estrosi dans quelques semaines…
Renaud Muselier, député européen et premier vice-président de la région PACA.
Renaud Muselier, député européen et premier vice-président de la région PACA. - JACQUES DEMARTHON
Mathilde Ceilles

Mathilde Ceilles

L'essentiel

  • Il a longtemps été perçu comme le successeur potentiel de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille
  • Il est élu depuis 2015 premier vice-président de la région

Estrosi, c’est fini, place à Muselier. L’ancien ministre a annoncé lundi dans la soirée sa démission à la présidence de la région Paca pour redevenir maire de Nice. Quelques heures plus tard, à l’issue d’une réunion à huis clos, les élus de la majorité approuvent à l’unanimité la candidature de Renaud Muselier à la présidence du conseil régional de Paca. Zoom sur un ancien jeune chiraquien qui revient sur le devant de la scène politique après des années compliquées.

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1999. C’est peut-être l’une des premières fois où le nom de Renaud Muselier franchit les frontières de la cité phocéenne, où il est déjà un élu bien implanté dans le paysage politique marseillais. En 1999, celui qui est alors premier adjoint à la mairie de Marseille présente sa candidature à la présidence du RPR (Rassemblement pour la République, l’ancêtre des Républicains, pour les plus jeunes), suite à la démission surprise de Philippe Séguin.

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A seulement 40 ans, Renaud Muselier est présenté comme l’un des jeunes chiraquiens ayant résisté à la dissolution toute fraîche engagée par Jacques Chirac, l’élu ayant conservé son siège de député qu’il occupe à l’époque depuis 1993. Finalement, à dix jours du premier tour, le Marseillais se retire pour soutenir celui qui apparaît à l’époque comme favori, Jean-Paul Delevoye, actuel président de la commission d'investiture aux législatives d'En Marche. Pour l’anecdote, c’est Michèle Alliot-Marie qui remporta l’élection contre ce dernier avec 62,71 % des voix.

2002 Le jeune député entre dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Une nomination longtemps attendue par le Marseillais si l’on en croit ses déclarations dans les colonnes de Libération. « Je me suis vu dans Juppé 1, dans Juppé 2, dans Raffarin 1…, disait-il alors. Quand vous entendez deux fois "Renaud" dans l’annonce d’un gouvernement et que ce n’est pas vous, c’est comme si on vous donnait un coup de poignard. ».

Celui qui a été champion de France universitaire de rugby et de karaté se serait bien vu au ministère des Sports. Il hérite finalement d’un poste surprenant de… secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères auprès du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin. Selon L’Express, à un ministre qui s’interrogeait sur le rôle exact que requiert cette fonction, Dominique de Villepin aurait répondu : « Sa mission sera de voyager, pas de parler ! »

2012. C’est l’année de la déception pour Renaud Muselier. L’élu perd son siège de député face à la socialiste Marie-Arlette Carlotti. En juillet de la même année, il décide de démissionner de la présidence du groupe UMP à la communauté urbaine de Marseille.

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Premier adjoint de Jean-Claude Gaudin pendant douze ans, Renaud Muselier est longtemps considéré comme le successeur potentiel de l’actuel maire de Marseille. Pendant longtemps, il attend son tour, affirmant au Lab d’Europe 1 que, en 2008, au soir des municipales, Jean-Claude Gaudin lui aurait dit : « La prochaine fois, c’est toi. » Mais, après sa défaite aux législatives, Renaud Muselier renonce pour les municipales de 2014. Au Lab, deux ans plus tard, Jean-Claude Gaudin justifie : « S’il avait été élu député, je m’effaçais. »

2015 En 2015, il est investi tête de liste pour les régionales dans le département des Bouches-du-Rhône. Il avait déjà été tête de liste régionale en 2004, échouant face à son adversaire socialiste avec 26 % des voix. Au cours d’une campagne mouvementée, marquée par un score particulièrement élevé du Front national, et par le retrait de la liste socialiste de Christophe Castaner au nom du front républicain, il est à nouveau élu conseiller régional, et devient le premier vice-président de la collectivité, en charge de la coordination des politiques publiques et des fonds européens.

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2017. Soutien de Nicolas Sarkozy pendant la primaire des Républicains, il demande en mars dernier à François Fillon de se retirer, estimant faire face à un « supplice chinois ». Ce mardi, celui qui est aussi député européen a été désigné comme candidat pour la majorité LR-UDI-MoDem pour succéder au président Christian Estrosi, démissionnaire. Ce choix doit toutefois être validé, à une date qui n’a pas été précisée, par un vote du conseil régional. Dès l’annonce surprise de la démission de Christian Estrosi, Jean-Claude Gaudin avait apporté son soutien à Renaud Muselier pour lui succéder.