JARDINAGEOM: La pelouse du Vélodrome va-t-elle survivre à 160 minutes de rugby?

OM: La pelouse du Vélodrome va-t-elle survivre à 160 minutes de rugby?

JARDINAGELe programme de dimanche : Provence Rugby - Tarbes en lever de rideau, puis Toulon - Toulouse. 160 minutes de stress pour les supporters de l'OM...
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

Si les brins d’herbe du Vélodrome pouvaient parler, ils nous diraient (sans doute, hein) qu’ils préfèrent la conduite de balle soyeuse de Dimitri Payet aux rucks des avants toulonnais. Mais bizarrement, les gestionnaires du Vélodrome ne leur laissent pas trop le choix. Privée de foot ce week-end ( l’OM se déplace à Toulouse), la pelouse marseillaise va même encaisser une double dose de rugby, avec un match de Fédérale en lever de rideau du « choc » (?) RC Toulon/Stade Toulousain.

« Deux matchs de rugby, c’est quand même pas anodin ! »

Oui, oui, ça fait bien 160 minutes de jeu… Et vu le rugby pratiqué par le RC Toulon en ce moment, ce ne sera pas vraiment 160 minutes de poésie, de petit jeu au pied et de cadrages débordements… « Deux matchs de rugby, c’est quand même pas anodin », confirme l’expert François Rousseau, gérant du cabinet Osmose, qui conseille plusieurs municipalités dans la gestion de leur stade. « Je ne connais pas la situation actuelle de la pelouse du Vélodrome, je ne dis pas que ça ne va pas le faire… Mais sur le papier, on prend forcément un risque. »

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C’est bien ce qui fait peur aux supporters de l’OM… Mais pas aux gestionnaires du stade. Martin d’Argenlieu, directeur général de l’Orange Vélodrome, veut nous rassurer : « Nous n’avons aucune inquiétude ! Et non, on ne compte pas changer la pelouse après ces deux matchs. » Il égrène ses arguments :

  • Deux matchs d’affilée ? Rien d’étonnant : « Lors des délocalisations du RCT, on a l’habitude de faire des matchs de rugby à 7 ou des oppositions entre des juniors avant le coup d’envoi. » Là, c’est deux matchs complets, avec des pros, mais admettons.
  • La dernière fois que le RCT est venu au Vélodrome, en octobre, la pelouse avait été changée dans la foulée ? Ça n’a rien à voir. « Une simple coïncidence, c’était la pelouse de l’Euro, on devait la changer dans tous les cas… »
  • Justement, la pelouse de l’Euro, parlons-en… C’était une catastrophe, non ? « C’était une terre-sable classique. Là, c’est une pelouse hybride, avec un substrat prévu pour enchaîner foot et rugby. Et on a changé le système de drainage en 2014 ! »

Comme un sportif, une pelouse a besoin de récupérer

Confirmation de notre expert pelouse, François Rousseau : « La clé, pour un match de rugby, c’est d’avoir un bon drainage et une bonne solidité du support. Avec les pelouses hybrides, on arrive à avoir un bon équilibre, et on limite bien la déformation provoquée par les mêlées. »

Bon… Pas de problème, donc ? Pas si vite, pas si vite… « Une pelouse, c’est comme un sportif de haut niveau, reprend François Rousseau. Il lui faut une période de préparation avant les matchs et une période de récupération. Avec deux rencontres en une après-midi, la récupération sera forcément plus longue… »

Pas sûr, donc, qu’elle soit en pleine forme pour la réception de Saint-Etienne, le 16 avril : « Le rendu en termes de couleur et de densité pourrait être un peu dégradé, selon l’expert. Lors d’un match de rugby, une pelouse peut perdre 15 à 20 % de sa densité… Et en une semaine, vous ne récupérez qu’une ou deux feuilles, donc 6 ou 7 % de densité ! » Moins de vert pour recevoir les Verts, donc…