PRESIDENTIELLECaricature de Macron: Lionel Moisy de Cala, dircom LR sur la sellette

Caricature d'Emmanuel Macron: Sur la sellette, Lionel Moisy de Cala, dircom des Républicains, «souhaite être entendu le plus vite possible»

PRESIDENTIELLEL’élu d’Allauch, près de Marseille, se confie à « 20 Minutes »…
Clément Carpentier

Clément Carpentier

C’est un homme à la voix calme et posée, mais visiblement touché, qui s’exprime à l’autre bout du fil. Touché par la violente polémique qui s’abat sur lui depuis la publication de cette image caricaturale d’Emmanuel Macron sur le compte Twitter Les Républicains.

Il ne se dédouane pas

S’il ne fuit pas ses responsabilités en tant que directeur de la communication du parti, Lionel Moisy de Cala préfère tout de suite mettre les choses au clair : « Je ne suis pas l’auteur de cette caricature ! » Celui qui est considéré comme un fidèle de Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, va être convoqué à un entretien disciplinaire dans la semaine, lui qui « n’a jamais vécu ça en onze ans de carrière. » Il a notamment travaillé dans plusieurs cabinets ministériels de 2006 à 2010.

Capture d'écran d'un tweet publié par le compte Twitter du parti Les Républicains le 10 mars 2017, et qui a été retiré dans la journée.
Capture d'écran d'un tweet publié par le compte Twitter du parti Les Républicains le 10 mars 2017, et qui a été retiré dans la journée. - Capture d'écran Twitter Les Républicains

Le conseiller municipal d’Allauch, près de Marseille, pris dans la tourmente, se veut transparent cette affaire : « L’auteur est un caricaturiste [Xavier Duhayon] qui travaille avec le parti depuis plus de vingt ans et on ne peut pas le soupçonner de quoique ce soit. » Contacté par 20 Minutes, Xavier Duhayon ne souhaite pas pour l’instant s’exprimer publiquement. En tout cas, à 33 ans, Lionel Moisy de Cala, lui, « assume » car il « est le chef », comme il dit.

Plainte et entretien disciplinaire

Derrière cet homme qui « vit très mal la situation » selon un de ses amis, il y a aussi beaucoup de colère : « Je ne supporte pas qu’on puisse m’accuser une seule seconde de la moindre intention antisémite. Cela m’est insupportable. » Cet ancien élève de Science Po Aix et attaché parlementaire chargé de la communication de députés entre 2012 et 2016 rappelle qu’il a « toujours été très impliqué auprès de la communauté juive. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Alors que le mouvement En marche ! a annoncé porter plainte ce lundi matin, le directeur de la communication des Républicains « souhaite être entendu le plus vite possible. » Il sera reçu par le personnel administratif du parti et sa faute sera jugée par le Code du travail.

Accoyer peut-il le sauver ?

François Fillon a d’ores et déjà demandé des sanctions en interne. Dans son entourage, « beaucoup sont choqués et trouvent ça lamentable. Il va y avoir un recadrage. » Certains affirment qu’il n’était pas au courant, car les deux cellules de communication (celle du candidat et du parti) ne travaillent pas ensemble.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

D’autres laissent entendre qu’il faut trouver un coupable. Qu’en pense Lionel Moisy de Cala ? « Joker ! » répond-il. Une chose est sûre, ses jours sont comptés, seulement un peu plus de deux mois après sa nomination à la direction de la communication du parti Les Républicains.

Lionel Moisy de Cala (à gauche) et Bernard Accoyer (à droite).
Lionel Moisy de Cala (à gauche) et Bernard Accoyer (à droite). - Witt

Il lui reste tout de même une carte à abattre : celle de Bernard Accoyer. Les deux hommes sont très proches depuis quelques années. Ce qui fait dire à l’entourage de François Fillon que l’ancien président de l’Assemblée nationale ne « veut pas le sortir » et peut « sauver sa tête » dans les prochaines heures.