OM: Un Vélodrome blindé et en fusion, c'est ça le secret pour taper le PSG?
FOOTBALL•Oui, mais les anciens joueurs de l'OM le rappellent: attention à la pression négative...Jean Saint-Marc
Au moment de présenter Patrice Evra à la presse, Jacques-Henri Eyraud a évoqué les joueurs capables de voir le Vélodrome « comme un lieu qui galvanise plus qu’un lieu qui tétanise. » La rime est jolie, et, surtout, la formule est vraie : « Certains, surtout des jeunes gamberger face à cette ambiance de folie, ce truc que tu ne ressens nulle part ailleurs », reconnaît l'ancien milieu de l'OM Marcel Dib.
Ambiance de folie : pas de souci, elle sera au rendez-vous dimanche (21 heures) pour le premier Classico au Vél de l’ère McCourt. Le record d’affluence du 5 avril 2015 (65.148 supporters) devrait même être battu, puisque les places du parcage visiteur, privé de supporters parisiens par le préfet de police, ont été remises en vente. Et les supporters marseillais sont chauds bouillants : on a beaucoup trop entendu parler du PSG à leur goût ces derniers temps… Au Vélodrome, ils veulent voir tomber les tombeurs du Barça.
« Pas le droit à l’erreur »
« Le Classico, c’est un match dont on ne te parle pas deux jours avant, mais deux semaines avant ! » sourit Habib Beye, qui a décortiqué cet OM-PSG avec nous dans un Facebook Live. Lui aussi, comme Marcel Dib, reconnaît que la pression du Vélodrome n’est pas forcément positive : « Benoît Pedretti, par exemple, n’a jamais réussi à surmonter ça. Moi-même, les six premiers mois… »
Dans So Foot, il y a un an, en pleine série noire « michelienne » au Vélodrome, Fabio Celestini (2002-04 à l'OM) allait plus loin : « Tu n’as pas le droit à l’erreur, même sur la première passe, tu te crispes, tu joues moins bien et les sifflets démarrent. Si au bout de 15-20 minutes, il n’y a rien à manger… C'est compliqué. »
Boule au ventre, Jump et vieux briscards
Mais cette fois, Marcel Dib s'attend à des « supporters plutôt patients, qui vont beaucoup pousser. Sauf si l’OM en prend quatre à la mi-temps, évidemment ! » Et la boule au ventre dans le couloir, quand retentit Jump ? « Les anciens doivent rassurer les jeunes comme Lopez ou Sanson qui vont découvrir ce qu’est un Vélodrome à 100 %. Je me souviens des Jambay, Libbra ou Asuar… Il fallait de vieux briscards comme moi ou Casoni pour leur faire oublier tout ça, leur faire lâcher les chevaux. »
Cette fois, les « briscards » s’appellent Payet, Gomis (même blessé, il ne sera pas loin, ne vous en faites pas), Evra ou même Thauvin (24 ans seulement, mais déjà… 131 matchs à l’OM). Thauvin qui a « parfaitement réussi à s’approprier cette pression, reprend Habib Beye. Il lui a fallu quelque temps mais quand on la prend sur ces épaules, quand on en fait quelque chose de positif… Elle vous transforme ! »
Pour le consultant de Canal +, la clé, pour l’OM, est de faire une « bonne entame de match ». Ça tombe bien : au Vélodrome, c’est carrément leur style en ce moment.