La ville continue son entreprise de rénovation des écoles. Pendant la coupure estivale, elle va engager des travaux de réfection des cours, de rénovation des façades, d’étanchéité dans 250 écoles. « Les travaux ne peuvent être entrepris qu’en période de vacances scolaires dans le souci d’assurer la sécurité des enfants », estime Danièle Casanova (LR), l’adjointe à l’éducation.

« Si nous avons pris du retard nous le rattraperons »

Pour l’accueil de 15.000 nouveaux écoliers à la rentrée 2016, l’agrandissement de plusieurs écoles et la construction de nouveaux groupes scolaires sont aussi programmés. En septembre, 40 classes supplémentaires vont être ouvertes.

Des travaux urgents ont déjà été menés pendant les vacances de février et de Pâques, comme la fermeture des préfabriqués de Saint-Louis Consolat et le relèvement des températures dans les établissements type GEEP, dit construction « Pailleron ». La ville a mis en place un numéro spécial depuis le 1er avril sur lequel les directeurs d’école peuvent demander des aménagements urgents. En mai, 1.369 demandes avaient été effectuées.

« Nous avons été surpris qu’un certain nombre d’écoles auraient mérité une attention particulière plus grande et nous avons pris du retard pour faire ces travaux (…), souligne Jean-Claude Gaudin (LR), le maire de Marseille. Si nous avons pris du retard nous le rattraperons. »

​Pour 2016, l’enveloppe initiale s’élevait à 36 millions d’euros €, dont 7 millions pour les travaux d’entretien. Depuis, des crédits supplémentaires ont été débloqués : 5 millions d’euros supplémentaires ont été alloués. Ce budget devrait être reconduit en 2017 et 2018. Par ailleurs, d’ici à 2020, la ville s’est engagée à créer neuf nouveaux groupes scolaires.

Polémique sur l’état des écoles

Ces rallonges financières font suite à la polémique sur l’état de délabrement de certains groupes scolaires de la ville. En décembre, une enseignante des quartiers nord était sortie de son devoir de réserve pour dénoncer la vétusté de son établissement.

Plus tard, le Mouvement départemental des parents d’élèves (MPE 13) a mené sa propre enquête. Le constat est alarmant : fenêtres cassées, amiante, chauffage en panne. La ville avait d’abord parlé « d’une polémique intolérable ». Directement mise en cause par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, la municipalité a fait marche arrière et annoncé le déblocage de cinq millions d’euros pour rénover les écoles.

​