Marseille: Les premières critiques dézinguent «Marseille» de Netflix
FICTION•Les premières critiques ne sont pas tendres avec la série tant attendue...M.P.
Les premières critiques ne sont pas tendres avec Marseille, la nouvelle série de Netflix. Présentées en avant-première à quelques journalistes, la fiction n’évite pas « toujours les clichés malgré deux stars au casting, Gérard Depardieu et Benoît Magimel », écrit l’AFP.
La série risque même « de souffrir de la comparaison » avec le thriller politique américain House of cards mené par le duo Kevin Spacey et Robin Wright. Gérard Depardieu « a l’air de s’ennuyer » et Benoît Magimel « tente de prendre l’accent marseillais sans toujours y parvenir ». Bref, « le casting prestigieux peine à installer une intrigue, desservie notamment par ses dialogues », assène l’Agence.
Pour Ouest-France, qui a pu visionner quelques minutes de la série au festival Séries Mania à Paris, « Netflix survend sa série depuis des mois ». La journaliste critique sévèrement la communication faite autour de la série. Or, « du vent et un malaise palpable : une opération de communication sans fond, ça se voit (...). Tout ça flaire l'ambition manquée et un projet bancal », écrit-elle.
Un ratage énorme
Mais la critique la plus dure provient de Télérama qui adresse un « carton rouge » à Marseille. Pour Pierre Langlais, « le résultat, loin d’être la claque espérée (…) est plus qu’une déception. C’est une débandade artistique, un raté industriel » dû, selon lui, à « la pauvreté de son scénario, l’indigence de ses dialogues, la lourdeur de sa mise en scène et la faiblesse de son interprétation ».
« On voulait être captivé, trembler avec Depardieu, Pailhas et Magimel, se dire que les séries françaises tenaient avec Netflix un nouveau terrain de jeu, un nouvel espace de liberté. Ce coup d’essai est un coup dans l’eau. Un ratage tellement énorme qu’il en deviendrait presque fascinant », conclut le journaliste.
Pour l’instant, seule La Provence, qui a visionné également une partie de la série, semble l’approuver – malgré là aussi quelques réserves. Si celle-ci « ne fait pas dans la dentelle », voire qu’elle « racole », « on se laisse porter par ses vues aériennes sur la ville ou sur le stade, qui expriment l’ambition et l’amour des protagonistes pour leur ville », souligne la journaliste. Marseille sera diffusée le 5 mai.