Marineland d'Antibes: Sea Shepherd porte plainte pour «maltraitance animale»
ENVIRONNEMENT•Dimanche, à Cannes, l’ONG Sea Shepherd a annoncé qu’elle assignait le Marineland d’Antibes en justice. Des accusations réfutées par le parc…Mikaël Libert
Dimanche, l’association écologiste Sea Shepherd a dénoncé la réouverture du Marineland d’Antibes. Elle a annoncé, par ailleurs, sa volonté d’assigner le plus grand parc d’attractions marin d’Europe pour « maltraitance animale » et « pollution volontaire ».
« Actes de cruauté envers les animaux »
« Nous sommes contre le maintien d’orques en captivité car ce n’est tout simplement pas leur place », a déclaré Paul Watson, fondateur de l’ONG, lors d’une conférence qui se déroulait ce dimanche à Cannes. L’association explique avoir assigné le parc devant le tribunal correctionnel et précise qu’une audience devrait avoir lieu en septembre. Marineland était déjà visé par une enquête préliminaire ouverte après la plainte de trois associations françaises pour « actes de cruauté envers les animaux ».
L’assignation de Sea Shepherd vise les conditions dans lesquelles les animaux vivent ainsi que la façon dont le parc a géré les dommages consécutifs aux inondations d’octobre qui ont ravagé la Côte d’Azur, a précisé l’association.
Six mois de travaux
Marineland est rouvert depuis lundi. Il aura fallu six mois de travaux pour réparer les dégâts provoqués par ces inondations au cours desquelles de nombreux animaux sont morts. Une semaine après les intempéries, une orque, Valentin, 19 ans, a succombé à une « torsion de l’intestin » selon la direction. Depuis, un nouveau directeur a été nommé et Marineland a annoncé une approche plus didactique, sans renoncer pour autant aux spectacles d’orques, toutes nées dans le parc.
Marineland a souligné dimanche dans un communiqué que « les conditions de bien-être des mammifères marins sont soigneusement et strictement contrôlées par plusieurs organisations et réglementations européennes et internationales ».
Le parc conteste toute maltraitance
Le parc conteste les accusations de maltraitance, souligne que sa mission « première [est] le bien-être et la santé de [ses] animaux ». Il explique ne pas avoir connaissance d’une enquête ouverte contre lui, ni de l’assignation en justice de Sea Shepherd mais se dit, le cas échéant, à « l’entière disposition de la justice ».
« Défendre la cause animale ne doit pas se limiter à l’attaque facile contre les delphinariums et ne peut se faire sans une approche attentive et documentée de la situation », souligne le parc.