Ne plus être capable de gagner à domicile, les Marseillais commençaient presque à en prendre l’habitude. Mais patauger à l’extérieur, c’est assez nouveau.

Incapable de se dépêtrer d’un Ajaccio volontaire, mais relégable, l’Olympique de Marseille a concédé au Gazelec un quatrième 1-1 consécutif en Ligue 1. Alors après l’heure des questions, celle de la résignation envahit l’effectif.

Un problème de « mental »

« Triste », selon Michel lui-même, l’équipe n’a plus ni allant ni fierté sur le terrain. Si Rémy Cabella a ouvert le score (80e), c’est encore une fois le dépité Steve Mandanda qui a évité l’humiliation aux Olympiens. Sauvant cinq tirs corses mais ne pouvant capter le coup franc de Larbi, qui s’est échoué dans son petit filet (84e). Même à l’extérieur désormais, les hommes de Michel se contentent de sauver les meubles. « C’est le mental qui est le point central et une des explications de notre problème », a analysé le coach après coup.

Tout en attaque ou un jeu verrouillé ?

Le tacticien poussé dans ses retranchements depuis plusieurs semaines, semble tout tenter, impuissant. « En ce moment, notre problème n'est ni la pelouse, ni technique, ni tactique, ni physique, c'est le doute, a déclaré l'entraîneur. Le groupe doit gagner en confiance et ce n'est pas avec le match de ce soir qu'il va y arriver. On doit aborder la fin de saison de manière différente. » Lui qui prônait l’audace avec quatre attaquants face à une bien faible équipe de Toulouse (1-1), estime cette fois qu’il aurait dû « fermer le jeu », après avoir ouvert le score chez le nom moins fébrile Ajaccio.

Michel a déjà évoqué la pression qui pèserait sur les épaules des jeunes joueurs de l’OM, tétanisés selon lui, par un Vélodrome bouillant. Mais d’ordinaire, les déplacements témoignaient d’une vigueur olympienne. Elle s’est évanouie. Avec ce tout petit point ramené d’Ajaccio, l’accueil risque d’être des plus frileux samedi à domicile, où les Olympiens reçoivent Lorient, juste derrière eux au classement (12e).