FOOTBALLOM: Le mot «Ultra» interdit à San Mamés

OM: Le mot «Ultra» interdit à San Mamés (et ce n'est pas si fou)

FOOTBALLUn communiqué du club marseillais avertit les supporters...
Des supporters au Stade Vélodrome à Marseille le 1er octobre 2015
Des supporters au Stade Vélodrome à Marseille le 1er octobre 2015 - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Christine Laemmel

C.L.

Ultra surprenant comme mesure. Ah pardon, extrêmement surprenant plutôt. Un communiqué de l'OM publié ce mercredi avertit les 1.200 supporters qui feront le déplacement jusqu’à Bilbao, pour soutenir les Olympiens en match retour de ce huitième de finale de Ligue Europa : interdiction d’afficher le mot « Ultra », dans le stade de San Mamès.

Sweats, bonnets, écharpes, banderoles, drapeaux…

« A la demande des autorités basques et de l’Athletic Bilbao, écrit le club, le mot "Ultra" n’est pas autorisé à être affiché ou porté sur les t-shirts, sweats, blousons, bonnets, écharpes, banderoles, fanions, drapeaux… ou sur tout autre support aux abords du stade et à l’intérieur de San Mamés. L’Olympique de Marseille appelle ses supporters à la plus grande vigilance et au strict respect de cette demande. »

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L’explication, non fournie par le club, réside peut-être dans la conception du mot « ultra » de l’autre côté des Pyrénées, souvent rattaché à l’extrême droite. Le principal club de supporters de Bilbao, le HNT  (Herri Norte Taldea), se définit comme anti-raciste et anti-fasciste, et donc, selon leur définition… anti-ultra. C’est d’ailleurs le nom donné à leur « fanzine » historique.

Un exemplaire du fanzine
Un exemplaire du fanzine  - todocoleccion.net

Il est fort probable que les forces de l'ordre et responsables du club, redoutent une mauvaise interprétation des messages, des deux côtés des groupes de supporters, et des débordements subséquents.

Les Ultras marseillais visés

La requête des autorités basques fait aussi écho aux banderoles affichées au Stade Vélodrome contre Saint-Etienne, le 21 février. « Nous sommes des citoyens français, revendiquait le message déplié en virage sud, nous devrions être égaux en droit, libres de circuler. Mais pour les autorités, nous sommes l’ennemi public numéro un. »

Le mouvement ultra marseillais, solidaire des associations d’autres clubs français et européens, conteste depuis plusieurs mois les interdictions de déplacements imposées par les autorités.