OM: Michel a «la conscience tranquille»
FOOTBALL•Le coach espagnol est fatigué mais serein avant le 16e de finale de la Coupe de France...C.L.
L’ambiance est plus détendue cette semaine à la Commanderie, après la revigorante victoire à Caen dimanche dernier. Michel est satisfait, il a prouvé que le « travail » fourni (et sans cesse répété à l’auditoire), paye. « Il est impossible pour une équipe qui ne travaille pas d’obtenir ce résultat contre Caen », a-t-il déclaré, comme il l’avait déjà fait dimanche soir, en Normandie.
Mercredi, face à Montpellier en Coupe de France, il lui faudra pourtant une fois de plus composer avec un effectif partiellement indisponible. L’effectif n’a pourtant pas le loisir de faiblir. « Celui qui doit se reposer c’est moi, s’est amusé Michel. Mais je dors bien, j’ai la conscience tranquille, de votre côté je ne sais pas… »
Bouna Sarr « a gagné sa place » pour la Coupe de France
Mercredi, Lassana Diarra sera toujours en Suisse, où il fait appel devant le TAS de la décision le condamnant à verser 10 millions d’euros au Lokomotiv Moscou. Comment gagner sans lui ? « On doit changer notre style de jeu, a simplement dit Michel, qui n’a pas pu garantir la présence de l’international français à Lyon en championnat dimanche prochain. Notre équipe dépend beaucoup de lui, émotionnellement comme professionnellement. »
Georges-Kevin Nkoudou et Abdelaziz Barrada sont aussi incertains. Romain Alessandrini, toujours gêné par une aponévrose de la voûte plantaire coriace, sera absent « une semaine de plus ». Le technicien a rappelé ses autres possibilités en attaques : Cabella, De Ceglie et Rabillard en sont trois. Bouna Sarr aussi. « Il a gagné sa place pour demain au vu de sa dernière prestation, a assuré Michel. Je ne suis pas fou au point d’abandonner des joueurs de ce genre-là. »
>> A lire aussi : L’irrégulier Bouna Sarr raconté par ses formateurs du FC Metz
Des garanties sur l’arrivée d’un avant-centre ? « Peut-être »
Les contraintes de groupe posées, la victoire contre Montpellier et la remontée en Ligue 1, sera affaire de « concentration » selon Michel. « Il faut prendre en compte l’aspect psychologique quand des joueurs se blessent, a expliqué l’Espagnol. Lors de l’entraînement, c’est présent pour tout le groupe : est-ce que je suis le prochain ? » Conscient d’une « responsabilité moindre quand le public n’est pas » celui du Vélodrome, l’entraîneur ironise (encore) : « Il faut reconnaître quelle sorte d’équipe nous sommes et quel chemin on veut prendre, développe-t-il. C’est une question d’état d’esprit, le maillot ne va pas marquer des buts tout seul. »
A 10 jours de la fin du mercato et alors qu’aucun attaquant n’a signé, ni même approché l’OM, le coach n’a toujours aucune garantie que sa demande sera prise en compte. « C’est un des premiers mots que j’ai appris en français : peut-être », répond-il, moqueur.