«Air Cocaïne»: Les proches de Nicolas Pisapia s'organisent pour se faire entendre
JUSTICE•Ils viennent de créer une association de soutien pour le passager du Falcon...M.P.
Pendant que les deux pilotes du Falcon 50 d’Air Cocaïne, Pascal Fauret et Bruno Odos, sont attendus à Marseille pour être entendus par la juge d’instruction Christine Saunier-Ruellan, les proches d’un des deux passagers de l’avion, Nicolas Pisapia, viennent de transformer leur comité de soutien en une association. Dans l’attente de son procès en appel, ils espèrent ainsi « être mieux entendus de toutes les autorités ».
Originaire de Velaux, dans les Bouches-du-Rhône, Nicolas Pisapia a été condamné à 20 ans de prison par la justice dominicaine pour trafic de drogue. Ses avocats ont fait appel et il a été laissé en liberté surveillée. Mais l’exfiltration des deux pilotes du Falcon a ravivé les inquiétudes de sa famille. « Après sa condamnation le 14 août, il était évidemment ébranlé mais il avait fini pas reprendre du poil de la bête, raconte Philippe Malburet de l’association. Le départ des pilotes a provoqué une nouvelle chute de son moral ».
L’exemple Florence Cassez
« Ils (les pilotes) ont pensé uniquement à eux, et pas aux conséquences que cela pouvait avoir sur les deux autres », Nicolas Pisapia et le second passager de l’avion, Alain Castany, lui aussi condamné à 20 ans de prison. L’association a été créée pour récolter éventuellement des fonds destinés à sa défense et surtout, se faire entendre. « On espère influencer les autorités françaises », reprend Philippe Malburet. Selon lui, des représentants du Quai d’Orsay ont rencontré à trois reprises la famille de Nicolas Pisapia mais « à chaque fois, ils ne disent pas grand-chose », assure-t-il.
Un exemple lui revient en tête : celui de Florence Cassez, cette Française accusée par la justice mexicaine d’enlèvement et de séquestration. Sa condamnation à 60 ans de prison (annulée finalement par la Cour suprême du Mexique) avait entraîné une intense mobilisation d’une partie de la classe politique française, à commencer par le président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy et Michelle Alliot-Marie, alors ministre des Affaires étrangères, provoquant une crise diplomatique entre la France et le Mexique.