ENVIRONNEMENTMarseille: Un contrat pour protéger la baie de la métropole

Marseille: Un contrat pour protéger la baie de la métropole

ENVIRONNEMENTL'enjeu est d'améliorer la quaité des eaux de baignade...
Mickael Penverne

Mickael Penverne

La métropole Aix-Marseille Provence n’existe pas encore mais elle a déjà son « contrat de baie ». L’Etat, les collectivités locales et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée ont signé jeudi matin ce document qui vise à restaurer et préserver la qualité des eaux du littoral. Le contrat de baie s’étend sur un territoire qui va de Martigues à Saint-Cyr-sur-Mer. En tout, 130 km de littoral étalé sur une quarantaine de communes, dont sept se trouvent dans le Var.

Densité urbaine, trafic maritime, pêche, tourisme, activités nautiques… Le littoral de la métropole est soumis à de nombreuses « pressions » qu’il s’agit de contenir. Plusieurs projets visant à améliorer le traitement et la gestion des eaux fluviales et de ruissellement ont déjà été lancés et sont repris dans le contrat de baie : le contrat d’agglomération qui vise à améliorer le système d’assainissement de Marseille (185 millions d’euros), le contrat de rivière de l’Huveaune (17 millions d’euros) et le contrat Calypso qui vise à réduire les pollutions issues des ports (4 millions d’euros).

Capacité de stockage

Ces projets portent sur 206 millions d’euros. Le contrat de baie permet d’ajouter 60 millions d’euros pour financer, au total, près de 90 opérations d’aménagement avec trois objectifs : sensibiliser le public à la protection de l’environnement, préserver la biodiversité des fonds marins avec, par exemple, les récits artificiels, et surtout, améliorer la qualité des eaux de baignade, notamment à Marseille. Chaque été, c’est la même rengaine : les plages doivent être fermées pendant quelques heures après un orage.

La communauté urbaine a donc élaboré un « contrat d’agglomération » qui prévoit de construire cinq bassins de rétention sur son territoire, d’une capacité totale de 140.000 m3. « Avec ces nouveaux bassins, nous allons multiplier notre capacité de stockage des eaux de pluie par dix », a affirmé ce jeudi le président de Marseille Provence Métropole, Guy Teissier.

En plus d’éviter la saturation du réseau d’eaux usées, ces équipements doivent permettre « de prévenir les inondations », ajoute Didier Réault, adjoint au maire chargé de la mer et président du Parc des calanques. « Les inondations de la Côte d’Azur ont coûté entre 600 et 650 millions d’euros, assure-t-il. C’est vrai que ces bassins de rétention représentent un investissement important mais ils permettent de prévenir des réparations autrement plus importantes ».