Coupe du monde de rugby : Grandeur et décadence des Toulonnais du XV de France
RUGBY•Que valent les Toulonnais depuis le début du Mondial?...C.L.
Mourad Boudjellal l’a dit, il ne reconnaît pas ses joueurs. Après trois victoires face à l’Italie, à la Roumanie et au Canada, le XV de France s’est incliné sans la manière face à l’Irlande dans le dernier match de poule. Parmi les Bleus qui ont fait grise mine, quatre pensionnaires du RC Toulon. Avant d’affronter les All Blacks dimanche en quart de finale, que penser de leurs performances depuis le début du mondial ?
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Mathieu Bastareaud, la chute
« les larmes pour deux raisons differentes pic.twitter.com/o7Ik0DJdXB — philippe (@philousports) October 11, 2015 »
Le grand sensible ne faisait pas le fier après ses écueils irlandais. « J’ai loupé mon match. Je n’ai pas honte de le dire… », lâchait le trois-quarts centre quelques minutes après avoir quitté le terrain avant de s’écrouler en pleurs dans les vestiaires. Lucide sur le tard, Bastareaud a été transparent pendant 80 minutes et a enchaîné les erreurs.
Ça, il l’avait déjà un peu commencé contre le Canada. Percutant en défense comme en attaque face aux Italiens (10 plaquages, 10 passes, 11 courses), le joueur s’est laissé aller deux semaines plus tard. Deux pénalités sont sifflées contre lui et sa tentative de marquer en solitaire agace. Comme l’a analysé le trois-quarts lui-même, « il reste un match, à moi de remobiliser ».
Frédéric Michalak, la hype face aux nations faibles
Efficace contre l’Italie, malgré ses deux pénalités ratées, l’ouvreur a surtout été décisif face aux Canadiens. 100 % de réussite face aux poteaux, feinte, coup de pied, chistera, Michalak lance, avec le style, Fofana deux fois, dont une sera suivie d’un essai.
Malheureusement, le Varois a butté sur le XV du Trèfle. Pas vraiment inspiré et « frustré d’avoir passé 60 minutes à ne faire que plaquer », le buteur est retombé dans les travers d’un numéro 10 qui n’époustoufle que quand ses avants performent.
« - Spedding c’est le buteur longue distance de la France - Ça veut surtout dire que Michalak a des knackys à la place des cuisses. #FRAIRL — Claude Pèze (@claudepeze) October 11, 2015 »
Sébastien Tillous-Borde, bof bof bof
Deuxième rivet de la charnière qu’il forme avec Michalak, Tillous-Borde est davantage dans la continuité que son partenaire. Peu impactant pendant la victoire sur l’Italie, le numéro 9 n’a pas mis fin à ses hésitations face aux Canadiens.
Il s’est finalement doucement réveillé contre l’Irlande, sans toutefois réussir à sortir les Bleus de leur torpeur. Avec tout ce temps passé à défendre et constamment « démontés dans le jeu au sol », « ça a été compliqué », résumait le Toulonnais préféré à Morgan Parra par Philippe Saint-André.
« L’art du timing.. On dirait une passe de Tillous Borde @BoucherieOvalie pic.twitter.com/D0YdjT5bvy — Antoine Rivière (@toinouu) October 12, 2015 »
Guilhem Guirado, sauvé par la touche
Puissant et vif à la fois, le talonneur tricolore a, comme la plupart de ses compatriotes, fait une belle entrée dans ce mondial. Propre dans ses lancers en touche, Guirado est omniprésent face à l’Italie comme au Canada et avoue une « impression d’avoir joué à chaque fois des finales » et de voir « du mieux » à chaque étape.
Auteur d’un bon début de match contre l’Irlande, le talonneur cède sa place à Kayser avant l’écroulement des Bleus (59e). Difficile donc de l’associer à la déroute collective.
« Le manque de lucidité de Guirado :/ "ça a été un peu ping-pong rugby". Non gros vous avez fait que défendre — ▶ Guy Moux ◀ (@Guy_Moux) October 11, 2015 »