ECONOMIEMarseille: J -1 pour la SNCM

Marseille: J -1 pour la SNCM

ECONOMIELe tribunal de commerce de Marseille examine vendredi les offres de reprise de la compagnie...
Mickael Penverne

M.P. avec AFP

L’avenir de la SNCM devrait se jouer vendredi devant le tribunal de commerce de Marseille qui doit décider du repreneur. La compagnie est en redressement judiciaire depuis quasiment un an. Le tribunal doit trancher entre quatre dossiers.

Le premier émane du groupe Stef, propriétaire de La Méridionale, et de Baja Ferries. Leur offre commune prévoit de créer deux compagnies : l’une pour la desserte de la Corse opérée par le groupe Stef, et l’autre pour le Maghreb pilotée par Baja Ferries. Cette offre prévoit de reprendre 740 CDI, soit la moitié des emplois de la compagnie. Jean-François Mahé, le « futur » dirigeant de la société pour la Corse promet également une « mise à niveau technique de la flotte sur deux ans, pour un montant total de 30 millions d’euros, dont 60 % seront engagés dès 2016 », indique-t-il dans un communiqué.

Dans le vert en 2017

La seconde offre de reprise est portée par un consortium d’une centaine d’entrepreneurs insulaires, baptisé Corsica Maritima. Leur projet prévoit notamment de maintenir un service continu toute l’année et de conserver 620 salariés. Un renouvellement de la flotte est prévu fin 2018-début 2019, et, hors achat des bateaux, 12 millions d’euros d’investissement sont prévus sur 2016-2017.

La compagnie serait ramenée dans le vert en 2017. Elle anticipe un chiffre d’affaires de 154 millions d’euros en 2016, et une croissance de 4 % par an. Le président de la compagnie bretonne Brittany Ferries, Jean-Marc Roué, vient d'apporter son soutien à ce projet en se disant prêt à entrer au conseil d’administration de la « future » compagnie comme « membre d’honneur ».

Sous pavillon français

Le troisième dossier a été déposé par l’entreprise corse Rocca, numéro un du transport routier en Corse. Ce candidat, un temps proche du groupe Stef, devra convaincre que son offre tient toujours debout depuis que le propriétaire de la Méridionale s’est rapproché de son rival, Baja Ferries. Selon une source syndicale, le candidat pourrait reprendre plus de 800 salariés et conserverait les liaisons avec la Corse et le Maghreb.

La dernière offre vient de l’ancien président du port de Marseille, Christian Garin. Ce dernier assurait sur France Info qu’il était prêt à reprendre près de 900 salariés. « Nous exploiterons les navires français sous pavillon français premier registre », indiquait-il en mai.