Selon un sondage Ifop-Fiducial* pour Paris Match, iTELE et Sud Radio, publié mercredi, la liste de la députée Marion Maréchal-Le Pen (FN), est créditée de 32 % des intentions de votes, devant la liste Républicains-UDI de Christian Estrosi (29 %) et celle PS-PRG de Christophe Castaner (17 %). Le Front de Gauche de Jean-Marc Coppola et Europe-Ecologie-Les-Verts, mené par Sophie Camard, recueillent 7 % des intentions de vote, devant le MoDem (5 %), Debout La France (2 %) et l’extrême gauche (1 %).

Au second tour, les trois listes sondées apparaissent proches, avec des différences d’intentions de votes inférieures à la marge d’erreur du sondage : une liste Républicains, UDI et MoDem emmenée par Christian Estrosi récolterait 35 %, devant la liste FN (33 %) et une liste PS-PRG-Front de Gauche et EELV (32 %).

« La gauche peut garder la Région »

« On ne joue pas à jeu égal car mes adversaires ont une grande visibilité médiatique, estime Christophe Castaner. La gauche rassemblée peut sortir vainqueur dès le premier tour, la gauche peut garder la Région ». L’élu des Alpes de Haute-Provence, maintient sa « main tendue » à EELV et propose un accord maintenant plutôt que d’attendre la conclusion entre les deux tours d’un « accord entre le dimanche soir et le lundi matin ».

Sophie Camard a, elle, à nouveau repoussé cette hypothèse. Les écologistes et le Front de gauche avancent vers la constitution d’une seule liste. « Nous sommes déterminés à incarner une alternative avec le rassemblement de tous les écologistes, de la société civile et de tous ceux qui sont prêts à se mobiliser », souligne-t-elle.

« Si cela doit perturber l’élection, je prendrais mes responsabilités »

Par ailleurs, la tête de liste socialiste a demandé mercredi soir au premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, d’écarter Jean-David Ciot, le patron de la fédération des Bouches-du-Rhône, tête de liste désignée par les militants dans le département.

Hasard du calendrier, ce dernier comparaîtra devant la cour d’appel d’Aix le 25 novembre, aux côtés de Jean-Noël Guérini, dans une affaire de détournement de fonds publics et de recel dans laquelle il avait été relaxé en décembre. Ce procès se déroule « 15 jours avant le premier tour, c’est une affaire d’éthique et d’image », estime Christophe Castaner.

« Je suis toujours étonné que les procédures judiciaires tombent avant les échéances électorales, réagit Jean-David Ciot. Si cela doit perturber l’élection, je prendrais mes responsabilités mais j’aimerai pouvoir en discuter avec Christophe Castaner. »

*Ce sondage a été réalisé sur un échantillon de 905 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 987 personnes, représentatif de la population de la région âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 23 au 26 juin 2015.