Un nouveau chauffeur de UberPOP a été piégé mardi soir par des taxis en colère, avenue de Luminy (9e). Selon La Provence, le particulier reçoit vers 21 heures une demande de transport mais à son arrivée au lieu de rendez-vous, une cinquantaine de chauffeurs l’attendent. Les opposants le sortent de sa voiture et lui confisquent les clés. Finalement, la police intervient rapidement.

Il y a dix jours, un premier chauffeur UberPOP avait été pris à partie par des chauffeurs de taxi. La scène avait été filmée et postée sur les réseaux sociaux. Sur la vidéo, le particulier se faisait insulter par des chauffeurs de taxi et se prenait un œuf sur la tête. Les pneus de son véhicule avaient été dégonflés.

Un arrêté d'illégalité

Les taxis marseillais protestent contre l’arrivée de UberPOP. Le service offre à des particuliers la possibilité de devenir chauffeurs à des tarifs bas, contrairement à Uber qui propose les services de chauffeurs professionnels. En grève, lundi 8 juin, les taxis ont finalement levé leur mouvement le lendemain. La préfecture des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté rappelant « l’illégalité » des services « type UberPOP ». Uber a été condamné à 100 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris fin 2014 pour UberPOP. La société a fait appel.

« Les conducteurs qui exerceraient illégalement la profession de taxi ou de conducteur de VTC, s’exposeraient à des sanctions pénales d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende pouvant être assorties de peines complémentaires de suspension du permis de conduire pendant cinq ans ainsi que de la confiscation du véhicule », stipule l’arrêté. Des contrôles de police sont depuis effectués.